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Les fantômes (Par les chemins noirs - Tome 2) |
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David B. Edition : Futuropolis
2008, 60 pages
ISBN : 978-2-7548-0220-8
14 € |
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A Fiume, une nouvelle bagarre a eu lieu. Le lendemain, le réveil est plutôt difficile, sauf pour Lauriano qui est à la terrasse d'un café, habillé en civil. Il pense à la jeune femme du nom de Mina, avec qui il a eu enfin une aventure cette nuit. Peu à peu, ces amis soldats le rejoignent, et commencent à discuter de s'enrôler dans les troupes de Mussolini notamment. Soudain, Lauriano lève le camp et se précipite dans la rue... Non pas qu'il soit vraiment inintéressé par les idéaux fascistes, mais il a une nouvelle fois aperçu Leone dans la foule, ou plutôt le fantôme de Leone... Car ce dernier était un véritable frère pour Lauriano. Il est mort au front, aux côtés de son copain, entre le no man's land séparant deux tranchées ennemies. Depuis, Lauriano n'a de cesse de voir et de communiquer avec les morts, et cela le hante littéralement. Lauriano affirme d'ailleurs qu'il a eu pour mission par Leone d'enterrer et d'offrir une sépulture décente à tous les morts italiens dont on n'a dailleurs pas pu retrouver les cadavres. Alors Lauriano a l'idée d'organiser une énorme fête populaire pour honorer la mémoire de son ami... Mais Lauriano n'a pas que des amis : certes il connaît du beau monde, notamment Guido Keller qui tient un journal fasciste, mais il a également de nombreux ennemis, dont Dondina qui n'hésiterait pas à le tuer, lui et ses potes... Nous voilà pour un voyage au beau milieu de l'Italie fasciste de la guerre... David B. arrive même à nous faire apprécier ces hommes, qui ne sont pourtant pas vraiment des saints. On se surprend à ne voir que les côtés humains, notamment autour de la personnalité plutôt complexe et dérangée de ce Lauriano. Le dessin tire sur des lignes claires, certes, mais avec cette colorisation assez terne et sombre, qui renforce cette impression que l'on se trouve dans une période noire de l'histoire transalpine. Les soldats en costume sont légion ici, et ne se font pas de cadeaux. On est également surpris par le magnifique regard de Lauriano, qui contraste avec le glauque ambiant, exception faite de la jolie Mina, bien évidemment. Un second tome qui est dans la même veine que le précédent, certes, et qui vient clore une série relativement difficile d'accès à un large public, aussi bien sur le plan graphique que sur le plan scénaristique. Comme beaucoup de pépites que l'on peut trouver chez le même éditeur, d'ailleurs.
Ecrite par , le 29 Janvier 2009 à 10:01 dans la rubrique .
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