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Un sur deux |
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Mosby, Steve Edition : Points, Collection : Thriller
2009, 438 pages
ISBN : 978-2-7578-0951-8
7,80 € |
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Un masque de diable est penché au-dessus de sa victime. Il le questionne, le sermonne gentiment et le torture, prétextant que ce n'est qu'un jeu, le jeu de l'amour. Au lever du soleil, le supplice se termine : l'homme est mort. L'inspecteur Mencer est sur l'affaire. Une enquête qui ne lui est pas tout à fait inconnue puisque dans sa carrière, Mercer a déjà rencontré ce genre de procédé. Un serial killer séquestre des couples et les torture jusqu'à ce que l'un des deux condamne l'autre à mourir. Insupportable culpabilité pour celui qui reste. Étrange mission pour l'inspecteur qui a déjà perdu un équipier dans ce duel face au diable et qui est sur le point d'en perdre son intégrité. Ce roman est un chef d'oeuvre. L'intrigue est prenante, l'enquête est jalonnée de fausses pistes toutes aussi plausibles les unes que les autres. Le personnage de l'agresseur est ambigu : il semble vouloir semer des indices, aider à l'enquête. Mais il est si pervers que ça devient incroyable et qu'il cherche peut-être davantage à déstabiliser les enquêteurs. L'inspecteur, chargé de l'affaire, est lui même très torturé. Affecté par une mission précédente au cours de laquelle il a perdu un coéquipier, Mercer semble ne plus savoir faire face à ses sentiments et s'en prend à son équipe. Il se perd dans ses réflexions, semble déliré et décide de mener contre toute attente cette guérilla seul. Jusqu'au bout de l'intrigue, le lecteur navigue entre folie et raisonnement. Rien ne transparait et la fin réserve bien des surprises. Pour les amateurs de crimes provenant de tueurs en série ou de psychopathes, le rituel est très complet et détaillé. Les victimes sont toutes choisies en fonction de leur lien amoureux, le supplice affligé est identique quant aux outils utilisés et aux endroits choisis. L'auteur des crimes laisse une signature caractéristique et tortueuse, pouvant être un message aux yeux des enquêteurs. Tout nous démontre la complexité des plans du meurtrier et le développement extrême de sa folie. Puisque pour lui, tout n'est qu'un jeu sur l'amour : éprouver les sentiments d'un être pour l'autre choisi. Le génie de Steve Mosby est comparé, par les critiques, aux plus grands comme Harlan Coben, Dennis Lehane, Michael Connelly ou encore Thomas Harris. Je ne les détromperai pas. L'auteur a su mener l'intrigue avec passion. Il a su jouer avec les sentiments du lecteur mêlant pics d'adrénaline, soulagement et perplexité. C'est une oeuvre qui se vit à toute allure et interpelle par sa complexité ou son machiavélisme. Heureuse d'avoir découvert un nouveau talent, Steve Mosby m'offre une ouverture dans les romans où se déchaînent les tueurs en série. Pour la complexité du mode opératoire du tueur, je ne peux m'empêcher de le classer à côté de Last Call d'Alex Barclay, de Double diabolique de Rosamond Smith ou d'Equinoxe de Michael White
Ecrite par , le 26 Janvier 2009 à 10:01 dans la rubrique .
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