Le sang des comètes (Lanfeust des étoiles - Tome 8)
		Arleston & Tarquin Edition : Soleil 2008, 54 pages ISBN : 978-2-30200-382-8 12,90 €

La précieuse bactérie ramenée par Lanfeust, Hébus, Cixi, Swiip et Gün a été perdue inutilement. Difficile dans ces conditions de découvrir la véritable identité du Prince Dheluu, un des treize marchands de Meirrion. Ce dernier n'est autre qu'un pathacelse, une race dont il est le dernier représentant, capable de prendre n'importe quelle forme, et de cumuler les êtres en un seul. Un magohamoth fait justement partie de lui à son insu, alors que Dheluu veut en terminer avec Thanos en aspirant également ce dernier...

Mais la rencontre entre Thanos et l'esprit du magohamoth est terrible : le super pouvoir est rendu à Thanos, qui n'a aucun mal à vaincre le dernier pathacelse. Pendant ce temps, Hébus se trouve avec Lanfeust et ses alliés sur Oazis, un lieu où il ne fait pas bon rester longtemps. Le troll se plaint de plus en plus de maux de ventres (ce qui est un comble pour un troll !), et finit par sortir un alien pathacelse issu de l'oeil de Thanos. Ce dernier meurt au simple contact d'un oeuf pondu par la poule qui accompagne Lanfeust depuis le lieu où se trouve la fameuse bactérie... En fait, nos héros disposent à présent d'une énorme réserve de bactéries, grâce à ces dizaines d'oeufs que la poule n'arrête pas de pondre...

Et c'est lors d'un show télévisé que l'attaque aura bien lieu contre le prince Dheluu devenu Thanos. Le pathacelse va se métamorphoser au grand public : l'imposture est dévoilée, mais Thanos parvient à s'enfuir dans l'Al Blattor : le vaisseau est alors sur le point de subir son ultime transformation...

Cela se termine en apothéose ! Alors certes, on entend souvent que ce cycle des étoiles est commercial et ne vaut pas son grand frère de Lanfeust de Troy... Certes, l'humour y est peut-être d'une moindre finesse, encore que les deux ne sont pas pour me déplaire, personnellement. J'ai tout de même grandement apprécié ce cycle : les relations entre les protagonistes y sont tout de même assez travaillées pour une série de ce type. Ce tome met d'ailleurs l'accent sur la séparation inexorable entre Lanfeust et Cixi, laquelle a malheureusement vieilli de quinze ans par rapport à notre ex-forgeron.

Le scénario d'Arleston a certes peut-être été un peu inégal sur ce cycle, mais on finit par s'y retrouver, et même à avoir toutes les réponses attendues dans cet ultime tome. En tout cas, j'en redemande, également pour ce côté visuel de Tarquin vif et coloré, très plaisant. Cet ultime tome est également l'occasion de faire des références à bon nombre de piliers du cinéma de SF, comme La guerre des étoiles, Alien ou Matrix De quoi se rappeler d'excellents souvenirs aussi donc. Malgré ce qu'on pourra en dire, l'originalité est présente dans ce titre, les rebondissements aussi. On aurait juste pu s'attendre à ce que le rôle joué par le fils de Lanfeust soit plus important... Peut-être dans un prochain cycle, qui sait ?

On ne peut que tirer un coup de chapeau à Arleston et à Tarquin pour la création de cet univers riche et coloré, prenant à souhait. La force réside aussi dans le fait que l'on peut maintenant aller visiter le passé (ce qui est fait avec Trolls de Troy, ou plus récemment avec Les conquérants de Troy), comme le futur...