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Le Souffle du Temps

 
  Holdstock, Robert
Edition : Folio, Collection : Folio SF 2008, 414 pages ISBN : 978-2-07-035914-1 7,40
 

Léna, Léo et Kris sont en mission de reconnaissance. Lors de leur exploration, ils trouvent sur leur chemin un artefact extraterrestre, un vaisseau échoué sur une plage de la mer Palubérienne. Ils décident alors de mettre pied à terre afin de l'examiner de plus près. Le monde de VanderZande est un monde superstitieux qui croit en la chance, aussi, les membres arborent-ils une amulette porte-bonheur. Á cette occasion, Léna se rend compte que Kris n'a pas encore fait l'acquisition d'un tel objet. Elle lui adjoint sur-le-champ de s'en procurer une sous peine d'attirer la malchance sur eux. Ce dernier entreprend alors de faire le tour de la carcasse dans le but de découvrir quelque chose qui fera l'affaire.

Ce roman de science-fiction se passe sur le monde de Kamélios, terre balayée par des vents dangereux qui ne se contentent pas de souffler mais qui ont l'aptitude de déplacer les malheureux qui se trouvent sur leur passage à travers le temps, que ce soit dans le passé comme dans le futur. Les paysages, d'ailleurs sont temporaires, évolutifs car les vents transportent avec eux des objets venus d'autres planètes : des colonnes, des roches et un mélange de choses hétéroclites dont les habitants ne comprennent ni l'utilisation ni la signification. Il existe même des musées qui rassemblent ces trouvailles exotiques. Sur ce monde on ne peut plus chaotique, vivent Léna Tanoway, chef d'équipe, son second et partenaire amoureux Léo Faulcon et une nouvelle recrue répondant au nom de Kris Dojaan. Au fil du roman on apprend que ce dernier est, en réalité à la recherche de son frère disparu, emporté par les terribles vents. On s'aperçoit également que Mark Dojaan représente un mystère très intrigant, un fragment important de l'énigme.

Ce livre ne manque certes pas d'intérêt cependant il est essentiellement verbeux, étant donné que, en guise d'action on assiste la plupart du temps au questionnement existentiel du héros Léo Faulcon. Ce qui monopolise l'attention ce sont les tempêtes et leur origine ; pourtant pendant plus de la moitié du roman, le point focal est cet homme de trente-deux ans en pleine errance psychologique. Ses doutes et réflexions n'apparaissent pas comme rébarbatives puisqu'on se doute que l'auteur ne s'attarde pas sur lui sans raison valable simplement, on ne s'attendait pas à une confrontation intellectuelle avec les éléments mais plutôt à un affrontement physique. Or, le thème le plus développé ici c'est la peur. Elle se matérialise sous plusieurs aspects : la peur du changement, la superstition, la mort, pourtant au final son seul apport est un blocage qui empêche l'action et la compréhension.

Le Souffle du Temps est une oeuvre ambitieuse qui révèle la dextérité narrative de Holdstock ; elle ressemble à un exercice d'une grande maîtrise. Ce constat est visible à travers les dialogues philosophiques qu'entretiennent Léo et Audwyn le Modifié par exemple. Le problème principal, cependant, est qu'il laisse le lecteur à la marge. Ce dernier observe le spectacle avec bienveillance et curiosité mais ne se sent pas concerné, pas impliqué. La complicité évidente qui lie les personnages le laisse en-dehors de la relation que l'auteur a tissée avec sa création, une relation composée de sous-entendus et de non-dits. C'est une conclusion en demi-teinte qui s'impose car ce roman révèle de grandes qualités ainsi qu'une histoire captivante mal desservies par une verbalisation omniprésente qui éclipse le fond et un langage qui se révèle parfois un peu pompeux.

Ecrite par Sig, le 10 Janvier 2009 à 07:01 dans la rubrique Roman Sf .
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