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Nicol, F.P. Edition : Le Manuscrit
2008, 446 pages
ISBN : 978-2-304-01544-7
25,90 € |
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La Terre polluée, l'homme regarde vers les étoiles, et surtout les exo-planètes, pour la survie de l'humanité. Il est urgent d'y penser, sans attendre une éventuelle amélioration des modes de propulsion, or l'extraction du cerveau permet d'alléger énormément un vaisseau spatial. C'est donc la solution que GAIA propose aux membres de son équipage. Ce texte, étonnant dans sa forme puisque rédigé uniquement en dialogues, peine à mériter sa désignation de "roman". En effet, il ne s'y trouve guère d'action, pas beaucoup plus de contexte, et les personnages sont à deux dimensions. L'action : tout le texte se déroule pendant le choix de l'équipage, et la préparation de la mission. On ne parle d'ailleurs là que de la préparation humaine, le lecteur ne saura rien de l'aspect technique du projet, ni des difficultés qui pourraient survenir. Même l'arrivée sur d'autres planètes, et l'essaimage humain qui y est prévu, abondamment traités dans le genre, y sont ici envisagés de loin, de façon théorique. Le contexte : il est dit que la Terre est polluée et en danger, ce qui ne surprendra personne, mais l'auteur ne situe son livre dans aucun contexte géo-politique. Qu'est-ce que GAIA ? A quel pays, ou continent, appartient cette entité ? Qui la finance ? Les personnages : le lecteur ne sait quasiment rien d'eux, à part leur tranche d'âge et leurs qualifications professionnelles. D'autre part, l'auteur arrive à donner l'impression que leur cerveau a déjà été extrait, tant leur corps est absent du texte : on ne sait rien, par exemple, de leur couleur d'yeux, de cheveux ou de peau, ni comment ils s'habillent ou se comportent, ce qui en fait des vecteurs de parole sans crédibilité ni aucune épaisseur. D'autant qu'ils ont tendance à manquer, surtout les femmes, de cohérence interne, l'une d'entre elles passant en 400 pages d'une fidélité de cygne à la quasi-nymphomanie. Ceci est l'exemple le plus visible, mais non le seul : tous se laissent convaincre, au cours des dialogues, avec une facilité déconcertante, d'abonder dans le sens de leur interlocuteur. L'idée de l'extraction du cerveau n'est pas inintéressante, mais une idée ne suffit pas pour faire un roman, et le rendre agréable à lire.
Ecrite par , le 08 Janvier 2009 à 09:01 dans la rubrique .
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