La chaîne des chiens (Le livre Malazéen des Glorieux Défunts - Tome 3)
		Erikson, Steven Edition : Calmann-Lévy 2008, 464 pages ISBN : 978-2-7021-3874-8 22 €

L'Historien impérial Duiker a rejoint le Poing Coltaine, qui a décidé d'atteindre Aren, la dernière Cité encore aux mains des malazéens, et parvient à infliger de lourdes pertes aux armées rebelles alors que sa propre armée prend de rudes coups et qu'il doit protéger des milliers de réfugiés.

Pendant ce temps, Kulp tente de faire sortir la Silanda du Labyrinthe où elle est emprisonnée. Malheureusement, lui-même et le trio d'évadés de Coupecrâne sont séparés de leurs compagnons.
Icarium et Mappo Trell, comme Fiddler, Crokus et Apsalar, sont abrités par le haut prêtre Iskaral Pust, dans le Raraku, mais ils devront tôt ou tard partir en quête de Tremorlor.

Kalam sait qu'une fois qu'il aura conduit en sécurité, à Aren, par exemple, la famille qu'il accompagne, il devra coûte que coûte, poursuivre sa mission.

Ce roman est la seconde partie du deuxième tome anglais de la série, c'est dire qu'il ne peut donc pas du tout se lire seul, sous peine de n'y rien comprendre. D'ailleurs, même pour un lecteur familiarisé avec l'univers de l'empire malazéen, et malgré les listes de personnages obligeamment fournies, la complexité du monde créé par l'auteur en fait une lecture difficile, qui demande une concentration sans faille pour ne rien laisser échapper. En effet, plus encore que dans le tome (français) précédent, les personnages sont éparpillés, et leur brève convergence, à la toute fin de ce volume, n'est que provisoire.

L'écriture de l'auteur est toujours aussi efficace, et son inventivité est constante dans l'amplification spatio-temporelle de son univers. Tous les personnages sont complexes, et le fait qu'ils sont parfois davantage qu'eux-mêmes ne les rend certes pas plus faciles à comprendre. Le monde que décrit l'auteur est livré à une guerre sanglante, et le lecteur qui n'apprécie pas les scènes de bataille pourra avoir du mal à y entrer. Ce serait toutefois dommage de renoncer, étant donné les éminentes qualités littéraires de cette oeuvre épique étonnante.