Tous ces pas vers l'enfer
		Andrevon, Jean-Pierre Edition : Glyphe 2008, 229 pages ISBN : 978-2-35285-052-6 16 €

Avec Tous ces pas vers l'enfer de Jean-Pierre Andrevon, nous sommes en présence d'un recueil de nouvelles écrites entre 1982 pour la plus ancienne publication et 2001 pour la dernière. A ces rééditions s'ajoutent deux inédits dont un roman très court. Au total, huit textes, huit tranches de vie pimentées par quelques touches de fantastique qui vont vous mettre dans la peau de personnages singuliers.

Au fil de ma lecture, j'ai dégagé quatre thèmes récurrents dans les textes d'Andrevon, le premier concerne le train ou ses infrastructures. Il est un moyen de transport, de fuite ou de liberté et sa gare, un aimant dans les quatre premiers textes. Ensuite, les enfants et en particulier, leur disparition (par exemple dans Une enfant perdue et Le sacrifice). La guerre semble avoir aussi une place de choix dans ses deux précédentes nouvelles. Finalement, le dernier thème récurrent est la mort. Elle est présente dans la plupart des textes avec plus ou moins de force et je trouve que c'est à propos de ce sujet que Jean-Pierre Andrevon a écrit ses meilleures nouvelles : Le cimetière de Rocheberne, une magnifique promenade et Tu n'as pas fini d'en baver, un écrit sur ce qu'il se passe après la fin, réalisé d'une plume cynique et à la fois ironique et amusante.

La dernière nouvelle, Il suffit d'un rien emploie aussi la mort comme caractère principal, sur un ton plus triste et dramatique. Elle m'a moins intéressé. Les cinq autres nouvelles et roman m'ont aussi laissé une impression de manque malgré les qualités d'écriture de l'auteur. J'ai eu du mal à me décoller de la réalité terre-à-terre des faits énoncés et il m'a été difficile d'apprécier les principaux protagonistes de ces histoires. J'ai ressenti surtout de l'agacement vis-à-vis de leurs comportements ou actions.

En conclusion, j'ai découvert deux perles littéraires à l'intérieur de ce recueil et une écriture talentueuse à souhait. Mais malheureusement, j'ai eu du mal avec les deux autres tiers du livre, probablement à cause de divergences de goût, d'opinion et d'humeur.