La fin des temps (Chroniques de la Lune Noire - Tome 14)
		Froideval & Pontet Edition : Dargaud 2008, 52 pages ISBN : 978-2-205-05960-1 13 €

Wismerhill a détruit une bonne fois pour toute la Lune Noire, Haazheel Thorn. Seulement ce dernier n'est pas parti sans lancer une ultime malédiction sur le monde. C'est ainsi que la Lune Noire sort de son orbite pour se rapprocher de la planète afin de la détruire. Une menace que personne ne semble capable d'enrayer, pas même Wismerhill et ses inombrables pouvoirs ou encore Methraton, le Mage Ultime. C'est donc vers un exil forcé que les humains vont se diriger. En effet, les autres peuples vont décider de rester jusqu'à la fin sur leur terre qu'ils chérissent.

Entre temps, on va voir de nouvelles puissances émerger, comme le dragon premier, père de tous les dragons, qui va se réveiller et mettre fin à des siècles de servitude pour sa race envers les chevaliers dragons. On va aussi voir Greldinard faire serment d'allégence à Wismerhill, sans que l'on sache trop pourquoi. Mais on est certain que l'Empereur aura toujours de nombreux alliés sur leur nouveau monde.

Voici le véritable dernier tome des Chroniques de la Lune Noire. Un tome en demi teinte mais qui est indispensable pour ceux qui ont suivi l'histoire depuis le début. Enfin, indispensable disons que les amateurs aimeront savoir ce que Froideval leur réserve pour clôturer cette grande saga. Quant à dire que ce tome est vraiment indispensable pour l'histoire en elle-même c'est beaucoup dire. En effet, bon nombre de questions demeurent sans réponse. Bon, les questions sont elles-mêmes distillées dans tous les tomes et on ne s'en souvient pas forcément, mais quand même. Qui est Greldinard, par exemple. Ça, on ne le saura sans doute jamais. Est-ce bien gênant ? Non. Mais la curiosité aurait aimé être assouvie.

Moi qui aie relue la série en entier pendant les dernières grandes vacances, je dois dire que j'ai quand même bien aimé ce tome. C'est plus une manière de dire au revoir à des personnages que l'on côtoie depuis tellement d'années. Et puis on peut aussi apprécier tout le progrès de Pontet dans son dessin. Ceux qui lui font encore des reproches feraient bien de rouvrir leurs premiers tomes et d'être honnêtes parce qu'on encense facilement Ledroit (que je trouve génial, hein, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit), mais les premiers tomes étaient vraiment brouillons quand même. Là, Pontet arrive à un niveau de dessin vraiment très bon. Enfin, chacun juge et a son opinion, mais il faut aussi savoir reconnaître le talent quand on le rencontre, même si on a une certaine nostalgie.

En tous cas, ce tome se fera une jolie place à côté des autres dans votre bédéthèque et fera plaisir à ceux qui suivent cette histoire depuis le début.