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Graine de violence |
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Hunter, Evan Edition : Points
2008, 342 pages
ISBN : 978-2-7578-1116-0
7 € |
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Richard Dadier est un jeune professeur, fraîchement diplômé et la tête pleine de rêves au sujet de sa profession, de ses futurs élèves et de sa carrière qui ne pourra être que grandiose. Malheureusement pour lui, les jeunes gradués sont envoyés dans les pires endroits. Sa prison sera l'école professionnelle new-yorkaise de Travaux Manuels Secteur Nord, une poubelle pour jeunes non-adaptés ou trop stupides pour suivre l'enseignement normal. Bienvenue en enfer... Malgré les avertissements de ses nouveaux collègues, Dadier ne voudra pas croire que la situation est pire que pourrie et il continuera à penser que ces jeunes ont vraiment envie d'apprendre langlais et la littérature. Jusqu'au jour où il empêchera le viol de l'une de ses collègues. Il deviendra un héros au sein de son établissement, sans se douter que les élèves de celui-ci détestent ce genre de héros, surtout quand de ce fait l'un de leurs condisciples vole en prison. Evan Hunter (alias Ed McBain, alias Salvatore Lombino) a écrit ce roman en 1954 et a très vite rencontré le succès malgré (grâce) à la controverse à propos du récit. Une adaptation au cinéma a rapidement suivi. Cinquante ans plus tard, il est difficile d'être choqué par un tel récit tellement les représentations littéraires ou cinématographiques de ce sujet (un prof avec une bande de singes à maîtriser) sont nombreuses. Il y a celles où à la fin tout le monde est gentil et s'aime, d'autres où l'enseignant devient une machine à tuer (The Substitute), ce sont évidemment les plus drôles. Ici, on oscille entre les deux, sans tomber dans les extrêmes. Les éléments que le lecteur trouvera sans doute bizarres concernent plus les us et coutumes de l'époque que la vie à l'école ou la relation enseignant-élèves. Par exemple, si une jeune femme subit une tentative de viol, c'est de sa faute. Ou plus curieusement, un directeur d'école qui pique une crise à cause de soi-disant propos racistes tenus par un professeur. A côté de ces bizarreries, l'auteur décrit très bien les émotions des personnages, leurs rares joies et leurs trop fréquentes déceptions et on a vraiment mal pour eux, en particulier pour Edwards, un autre jeune prof. Au final, Graine de violence est un roman intéressant, bien écrit où le suspense est bien géré la fin est assez surprenante. Mais, malgré tout, j'ai trouvé l'atmosphère générale assez désagréable (ce qui est, dans mon cas, probablement inhérent à ce type de récits).
Ecrite par , le 23 Décembre 2008 à 14:12 dans la rubrique .
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