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La répulsion de Karst Olenmyl

 
  Gollut, Sébastien
Edition : Griffe d'Encre, Collection : Novella 2008, 74 pages ISBN : 978-2-917718-01-8 8
 

Un géant marche dans le désert tempéré. Pourquoi ? Il ne le sait pas. Il ne sait d'ailleurs plus grand chose, n'ayant aucun souvenir de son passé. Pourtant il n'ignore pas les choses du monde, ça non, ni même son propre nom : Karst Olenmyl. Ni son but d'ailleurs : aller à Selme. Même si ce lieu n'est qu'un petit village du continent des Jémellides. Et même si son corps est à bout, même si son esprit est ancré de contradictions, entre ce qu'il sait, sans savoir pourquoi, et ce qu'il ignore alors qu'il devrait le savoir... Karst va à Selme, au péril de sa vie. Et quand, blessé dans sa chair, Olenmyl se voit offrir une assistance, et enfin approcher de Selme... voilà qu'il en est repoussé. Littéralement.

Le marchand qui l'a vu disparaître de son charriot prend peur et confie son histoire aux hommes de la Forteresse. Il n'aurait peut-être pas dû. Car si le Maître Chasse voulait encore l'écouter, le Premier Maître Doragnus n'est pas de cet avis. Qu'est-ce alors que ce sort de répulsion, et pourquoi aucun magicien ne l'a ressenti, comme tout sort, en particulier d'une telle puissance ?

On savait les novellas de Griffe d'Encre inventives, et variées. On avait même déjà eu de la science fiction pure et pure, voire des allusions à une apocalypse. Ici, dans La répulsion de Karst Olenmyl, l'auteur nous dévoile ce qui pourrait se passer après l'apocalypse. Si la cause semble complètement étrangère à notre propre monde, ses conséquences pourraient y être calquées. La notion de désert tempéré est complètement incohérente pour ce qui est de notre propre climax, mais qui pourrait se concevoir après une catastrophe nucléaire. Sébastien Gollut joue aussi beaucoup sur les sentiments humains, leur notion de bien, de mal et tous les interstices entre deux. Quand on a perte de référentiels, où est justement ce qui est bien ?

Et pourtant, je dois dire que cette lecture avait très mal débutée. Le prologue est d'une longueur inouïe, au point que je me demandais parfois s'il fallait que j'ouvre un dictionnaire en permanence à côté de moi pour éviter de me poser toutes les trois lignes une question sur le sens d'un mot. Et croyez-moi, c'est fatigant, et ça m'a retardé la lecture de l'ensemble de bien deux semaines. Pourtant, une fois passé ce début rédhibitoire, le récit atteint un équilibre et une force qui arrive à faire suivre, et à nous faire poser les bonnes questions : qui est Karst Olenmyl, pourquoi revient-il toujours au même point, pourquoi se souvient-il de ses dernières répulsions ? Sébastien Gollut a décidé de commencer le cadre de son récit par le milieu - en effet son premier chapitre se nomme sobrement sixième répulsion - et forcément ça a une incidence sur la suite de l'histoire.

J'en conclurai donc par un avis mitigé. Autant l'histoire me paraît fort intéressante, que la fin est rapide, trop, et que le début est lent, trop aussi. Je connaissais pourtant déjà la plume de Sébastien Gollut par son texte, Le plaidoyer de la Terre, introductif à l'anthologie La Terre. Dans un sens, les thèmes en sont proches. Seul le moment diffère. Ici, dans ces plus de pages m'ont manqué une certaine unité d'écriture. Mais je ne doute pas de l'avenir de l'auteur en ce qui concerne sa plume. Ah oui, j'oubliais, j'adore la couverture du même Sébastien Gollut !

Ecrite par Garion, le 10 Décembre 2008 à 17:12 dans la rubrique Roman Nouvelle .
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