Impardonnable pardonné (Je suis cathare - Tome 2)
		Makyo & Calore Edition : Delcourt 2008, 48 pages ISBN : 978-2-7560-1082-3 12,90 €

An de grâce 1311, au château de Nelli. Sicard, le maître des lieux, a fait dresser un bûcher afin de renvoyer par le feu Jean Isarn, un parfait que sa femme ne nie pas aimer, mais pas comme on aime un homme. Son mari, rongé par la jalousie, ne veut rien entendre à ses explications, lui qui est pourtant défenseur des cathares. Et Jean Isarn de périr dans les flammes. Comme cela ne suffit pas, Sicard osera même verser les cendres de son ancien ami sur la tête de sa femme.

Guilhem est toujours en fuite devant les hommes de l'inquisition. D'ailleurs, ceux-ci vont tuer sans grand remords des individus qu'ils avaient pris pour eux. Comme pour les punir et les convaincre d'adopter une autre voie, une flèche va atteindre leur chef, tirée par un homme à cheval, masqué. L'homme en noir. Celui là même qui accompagne maintenant Guilhem, Nita et Arnaut.

Ils vont d'ailleurs prendre le chemin d'un refuge pour les parfaits : le château de Nelli.

On poursuit donc cette histoire sur les cathares. Une nouvelle fois, on sent que Makyo a un certain parti pris ou en tous cas qu'il veut montrer que les tuer n'était pas forcément la chose la plus charitable en soi. Mais les religions sont-elles véritablement aussi charitables qu'elles veulent bien le laisser croire ? En tous cas, on avance dans cette histoire intrigante. Guilhem retrouvant peu à peu la mémoire va avoir de nouvelles armes à son service. Et il va devoir aussi se mettre sur la route de son frère, un peu trop tard.

Quand on voit qu'encore aujourd'hui des populations sont persécutées parce qu'elles n'ont pas les mêmes croyances que leurs voisins plus puissants, on se doute qu'en cette époque obscure, il n'était pas bon être cathare. Et pourtant, par la simple affirmation de son titre, Je suis cathare est un appel à la tolérance, que sont censées prôner presque toutes les religions. A bon entendeur.