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Vodka |
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Starling, Boris Edition : J'ai Lu
2008, 736 pages
ISBN : 978-2-290-00227-8
9,40 € |
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Après le départ de Gorbatchev, Borzov, le nouveau Président de la toute nouvelle fédération russe, et Arkin, son Premier Ministre, sont décidés à "occidentaliser" la Russie au plus tôt, du moins sur le plan économique. C'est pourquoi ils font appel à Alice Liddell, qui a déjà travaillé à créer une économie de marché dans d'autres pays de l'ancien bloc communiste. Mais ils sont aussi prudents, bien conscients que "la Russie, ce n'est pas la même chose". Aussi décident-ils de privatiser une seule entreprise, la plus emblématique de Russie puisqu'il s'agit d'une distillerie de vodka : Octobre Rouge. Ils ignorent qu'Octobre Rouge, tenue par un gang mafieux Slave, est convoitée par un autre, Tchétchène, qui ne reculera devant rien pour remporter la victoire. Et personne n'a vraiment tenu compte du directeur d'Octobre Rouge, Lev, qui veut que la vente aux enchères de "son" usine se fasse à ses propres conditions. Visant à donner une image aussi exacte que possible d'un pays présenté avec insistance comme différent de tous les autres, ce roman y réussit peut-être trop bien, en étant de ce fait difficile à apprécier par un lecteur occidental. Il est émaillé de longueurs et d'incidents qui embrouillent les lignes de multiples intrigues enchevêtrées, entre des personnages à la fois mal caractérisés et peu compréhensibles, et la fin n'est absolument pas crédible. Et bien sûr, il n'a aucun rapport avec Tom Clancy, malgré ce que le nom de la distillerie peut évoquer... Toutefois, il dégage un charme singulier, par la vision, apparemment très réaliste, qu'il offre de la ville de Moscou, jusque dans ses égouts, et de l'homme de la rue moscovite, emblématisé par le policier Grigori Uvarov. Le lecteur qui fera l'effort d'oublier aussi bien Martin Cruz Smith que Clancy, et de se laisser emporter par l'histoire ne pourra qu'être sensible à ce caractère mal définissable, mais prenant.
Ecrite par , le 01 Décembre 2008 à 09:12 dans la rubrique .
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