Villa Toscane
		Newman & Crespin Edition : Futuropolis 2008, 56 pages ISBN : 978-2-7548-0219-2 17 €

La Villa Toscane est une maison de retraite pour vieux argentés. Le baron de Fribourg est de ceux-là, et c'est contre son gré que le voilà enfermé entre quatre murs, amené presque de force par ses neveu et nièce, alors qu'il possède encore toutes ses facultés physiques et mentales, et que ses recherches de toute une vie sont sur le point de trouver leur conclusion, à son laboratoire.

La perspective de se retrouver coincé avec des grabataires est insupportable. Le personnel n'est pas non plus bien tendre avec lui, sur les ordres de la descendance d'ailleurs. Heureusement, une infirmière qui travaille là, Théandra, agit d'une manière fort différente avec le baron. Surtout lorsque ce dernier lui apprend, dans un élan de sympathie, que ses recherches portent sur la fabrication d'un philtre d'immortalité, ni plus ni moins...

Alors Théandra décide, contre l'avis de son petit ami, d'aider le baron à s'enfuir afin qu'il puisse terminer ses recherches, en échange de l'immortalité pour elle-même et son petit ami.

C'est un album fort particulier qui est édité ici chez Futuropolis. D'abord, il est à contre-courant de ce qu'on peut découvrir en BD. Ensuite, il faut savoir que son dessinateur, Michel Crespin, est décédé en 2001. L'intégralité des planches de Villa Toscane a été découverte plus récemment, ce qui nous permet de découvrir ce petit bijou aujourd'hui.

D'abord, le dessin y est fort joli, et il faut bien le dire : inimitable. Le trait y est très fin, et renforce l'impression que les personnages ne sont pas grand-chose, que leurs décisions peuvent vite influer sur le cours de leurs existences. Le scénario de Greg Newman convient d'ailleurs parfaitement à cette ambiance graphique, et l'on se surprend une nouvelle fois à être littéralement happés par cette lecture que l'on a bien d mal à lâcher.

Un très beau one-shot, qui mérite d'être découvert, avec l'immense talent de son dessinateur, même à titre posthume.