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Aux heures impaires |
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Liberge Edition : Futuropolis
2008, 66 pages
ISBN : 978-2-7548-0168-3
15 € |
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Bastien est un étudiant sourd et muet qui cherche un stage. Après quelques coups de fil, sa petite amie et des relations ont réussi à lui avoir un entretien pour un stage au musée du Louvre. Seulement, alors qu'il attend son rendez-vous, il commence à manger un sandwich. Quelle idée lui est alors venue ! Aussitôt un gardien lui saute dessus. Comme il ne comprend pas ce que lui dit l'homme, les choses montent rapidement. Bastien n'est pas du genre à se laisser ennuyer, et il n'aime pas non plus qu'on joue avec sa différence. En s'éloignant pendant que le gardien essaye d'expliquer ce qu'il s'est passé à ses collègues, Bastien fait la rencontre de Fu Zhi Ha, un gardien, sourd et muet lui aussi, qui travaille de nuit. Il veut bien essayer de prendre Bastien comme stagiaire et lui propose de revenir rapidement pour lui montrer en quoi consiste son travail. Parce que s'il y a bien une chose qui est certaine, c'est que le travail de Fu Zhi Ha n'a rien en commun avec celui de ses autres collègues gardiens. Bon, que les choses soient claires dés le début. Que ceux qui n'aiment pas le travail de Liberge passent leur chemin, parce que c'est lui tout craché. On prend des personnages comme il les dessine dans Les corsaires d'Alcibiade et on prend des décors grandioses comme ceux qu'il nous avait servi dans Monsieur Mardi-Gras Des Cendres, on mixe les deux, on fait avoir lieu l'histoire dans un lieu propice à la démesure de son dessin, le Louvre, et on obtient ce petit chef d'uvre qu'est Aux heures impaires. Une fois encore, je peux comprendre que certaines personnes n'aiment pas son style de desin, peut-être trop chargé. Personnellement, je trouve que ce sont de véritables tableaux. Je pourrais passer des heures à détailler juste certaines cases. Côté histoire, elle aussi n'est pas en reste. Déjà, faire un héros sourd et muet n'est pas une chose anodine. En effet, le frère d'Eric Liberge est lui-même dans le monde du silence. C'est dire si Liberge sait de quoi il parle. De plus, il a su rendre ce récit très humain et digne. Il n'y a aucun apitoiement, aucun voyeurisme. Juste un héros différent qui trouve sa voix. J'ai beaucoup aimé aussi la manière dont le langage des signes est représenté. J'ai trouvé que c'était une belle manière de montrer le geste et le mouvement. La couverture vous laissera présager d'un récit à connotation fantastique, et vous n'auriez pas tort de le penser. Cependant, je préfère vous laisser la surprise de ce qu'il se passe. Beaucoup de choses dans ce one shot qui sort du lot et que je ne peux que vivement recommander.
Ecrite par , le 23 Octobre 2008 à 20:10 dans la rubrique .
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