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La danse des illusions (Louis Denfert, reporter - Tome 2) |
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Aubert, Brigitte Edition : 10/18, Collection : Grands détectives
2008, 410 pages
ISBN : 9-782264-046338
8,60 € |
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On prend les mêmes, et on recommence... Pour le deuxième volet de ses aventures, le reporter Louis Denfert part sur les traces d'un tueur d'enfants que l'on surnomme le Vicomte. De Paris à Venise, accompagné de son inséparable bande d'amis, Denfert tente de résoudre une affaire qui semble étroitement liée à la mise au point du premier cinématographe. Il semble en effet que l'insaisissable Vicomte filme la torture et l'agonie de ses petites victimes grâce à cet appareil. Il leur fait ensuite une minuscule incision à la carotide puis les laisse se vider de leur sang, pendus par les pieds, avant de mettre leurs cadavres en scène pour des reconstitutions mythologiques. Ce vicomte va donner bien du fil à retordre à Louis et ses amis. C'est avec un réel plaisir que l'on retrouve Camille, la belle actrice, Lady Fischer-Brown, la mystérieuse millionnaire, Emile, l'ancien militaire, et Albert le médecin-magicien... le nain Edmond et le pétomane Joseph ont rejoint cette pittoresque petite bande. Ils vont tous se donner beaucoup de mal pour coincer ce tueur pervers. Les personnages sont toujours aussi fouillés et attachants, et les dialogues, percutants, font souvent sourire. Malheureusement, l'enquête piétine, et le rythme du livre en pâtit. Les scènes où les personnages mettent en commun leurs réflexions pour tenter d'avancer sont trop lentes et redondantes. L'avancement dans l'histoire se fait par bonds parfois peu réalistes. Il n'est pas rare dans ce second volet que des personnages surgissent de nulle part et relancent les investigations après plusieurs chapitres à tourner en rond... Il semble que Brigitte Aubert ait tout à fait conscience de cette lenteur, puisqu'elle s'en moque fréquemment en mettant en abîme l'écriture du roman policier dans la bouche de ses personnages : "Un roman policier, quelle drôle d'idée ! Quel ennui d'être un personnage de roman, trop statique ! Traîner de chapitre en chapitre jusqu'à la laborieuse résolution d'une intrigue emberlificotée..." Comme dans le premier volet des aventures de Denfert, on tombe souvent au détour d'un chapitre sur des personnes réelles : Oscar Wilde, Freud, Jean Lorrain, Léon Daudet, et bien entendu, toutes les personnes ayant joué un rôle plus ou moins important dans l'invention du cinématographe. Le texte est à nouveau émaillé de références nombreuses à des avancées techniques, malheureusement amenées de façon superficielle. Contrairement au Miroir des ombres, l'intrigue va ici s'en trouver souvent alourdie. Ces bémols mis à part, La danse des illusions reste un policier historique agréable, bien documenté. On y retrouve avec plaisir des personnages attachants et pleins de vie.
Ecrite par , le 22 Octobre 2008 à 11:10 dans la rubrique .
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