Les gouttes de Dieu (Tome 3)
		Agi, Tadashi & Okimoto, Shu Edition : Glénat, Collection : Seinen 2008, 216 pages ISBN : 978-2-7234-6480-2 8,99 €

Shizuku et Miyabi ont décidé d'aider un restaurateur prêt à faire faillite à cause d'Issei Tomine. En effet, ce dernier avait fait une très mauvaise critique dans un article l'année précédente, et depuis le restaurant est boudé par les clients. Or Issei a fait dire qu'il reviendrait dans quelques jours à peine pour refaire une critique. Et la première fois, il n'avait même pas touché aux vins choisis ! En goûtant le même menu, Shizuku comprend alors la raison. Ce n'était pas le vin qui était mauvais, mais le mariage entre l'arôme des vins et celui des plats qui n'était pas le bon.

Délaissant pour une fois le duel que doivent se livrer Issei et Shizuku, le manga nous entraîne dans la connaissance des vins blancs français ou italiens, ainsi que sur leur choix. Shizuku, depuis qu'il s'est mis à aimer le vin, apprend vite, car ses souvenirs sont remplis des leçons de son père, si discrètes furent-elles. Dans ce volume, il affronte Issei par l'intermédiaire d'un autre personnage, mais il affronte aussi son collègue du département des vins, Chosuke Honma, qui ne jure que par les produits en provenance d'Italie. Heureusement que le chef Kawarage va aider un peu le jeune employé.

Plus cette série avance, plus elle offre un goût fruité en bouche. La couverture n'est pas qu'une belle robe. Elle abrite aussi un manga de caractère, approuvé par des sommeliers de renom français qui voient en ces pages qu'une excellente façon, ludique, de s'instruire et d'aimer le vin du terroir français. Et il est vrai que même quand on n'est pas spécialement amateur de vin, on se retrouve happé par cette recherche des saveurs, mais aussi par le jeu des personnages qui s'observent mutuellement, quelquefois par personnes interposées comme Issei.

Et donc plus je la trouve excellente. J'ai eu l'occasion de la faire découvrir à des amis qui n'aiment pas du tout le manga... et ils m'ont vite demandé la suite !. Comme quoi, les préjugés sont parfois capables de laisser la place au bon goût. Bravo Tadashi Agi et Shu Okimoto !