Giacomo Serpieri - Marie-Alice Lavoisier (Atlantide Experiment - Tome 1)
		Mosdi & Biglia Edition : Soleil, Collection : Secrets du Vatican 2008, 48 pages ISBN : 978-2-302-00315-6 12,90 €

Venise. Giacomo Serpieri est plus qu'un simple arnaqueur. Il se fait passer pour un prêtre et encaisse des sommes laissées à l'Eglise par de vieilles personnes riches et dévotes. De plus, il se fait aider par Chiara, sa compagne, qui se fait passer, elle, pour une infirmière qui, une fois l'argent perçu, injecte une dose léthale aux arnaqués. Cependant, Giacomo sent le vent tourner et n'hésite pas trop à tuer Chiara ainsi que Pietro, leur complice policier, avant de s'enfuir.

Marie-Alice Lavoisier est une femme amoureuse. Elle vit avec Norbert, un comédien qui incarne Cyrano. Celui-ci a réussit à lui faire croire qu'il aimait les femmes bien en chair. Du coup, elle mange tous les bons petits plats qu'il lui prépare tous les jours. De fait, elle a pris une cinquantaine de kilos depuis qu'elle est avec Norbert, elle qui n'en avait pas forcément besoin. Mais quand elle va découvrir qu'en fait elle dégoûte Norbert et qu'il fait exprès de l'engraisser, sa vengeance va être terrible.

Pendant ce temps, Giacomo et Marie-Alice ont tous les deux des flashs pseudo-oniriques dans lesquels ils se retrouvent dans la peau de personnages de l'antiquité, Leiocritos et Cercyonne. Quel rapport peut-il y avoir entre eux ? Et quels sont ces flashs ?

Thomas Mosdi, que l'on peut connaître pour sa superbe série Xoco, entre autre, nous distille ici un scénario qu'il faut bien suivre, certes, mais qui a le mérite d'accrocher le lecteur qui essaye de comprendre ce qu'il se passe. Déjà, on a l'intrigue concernant Giacomo qui est raconté en remontant dans le temps. C'est déjà pas simple, mais elle alterne avec l'histoire de Marie-Alice, ce qui rajoute une complexité. Et si on additionne encore les deux personnages de l'antiquité qui s'intercalent, cela fait pas mal de noeuds à démêler, mais c'est ce qu'i fait la force de ce récit, outre les questions que l'on se pose.

Au dessin, Stefano Biglia  ne rate pas sa collaboration en proposant un dessin à la fois réaliste et racé, qui ne fourmille pas de détails mais qui sait capter l'attention du lecteur. Le tout est servi par une colorisation de Delphine Rieu qui, sans en faire de trop, finit de poser les bases de ce premier tome intriguant.

En tous cas, un lecteur attentif ne pourra pas ne pas vouloir découvrir la suite dans le deuxième tome, en espérant que certaines questions y trouveront des réponses.