Au nom du père (Le cercle de Minsk - Tome 3)
		Giroud & Stalner Edition : Glénat, Collection : Grafica 2008, 48 pages ISBN : 978-2-7234-6265-5 12,50 €

Iannis et sa soeur se sont crashés en avion, en pleine jungle amazonienne. Heike est morte, ainsi que le pilote de l'avion. Nunès est quand à lui dans un sale état : il ne peut plus marcher, et la nature environnante est pour le moins hostile... Cet isolement relatif est tout de même l'occasion pour Iannis d'en apprendre plus sur son passé, ses origines, auprès d'Ariane Morel. La jeune fille est une des descendantes des fondateurs du cercle de Minsk : un mouvement financé par un trésor de guerre inestimable découvert par cinq soldats pendant la seconde guerre mondiale.

Et le récit montre comment ces soldats idéalistes ont cru en l'espoir de l'espèce humaine, malgré toutes les sauvageries qu'ils auront vues jusque là. Une inestimable étoffe a ainsi été séparée en cinq morceaux, afin d'accéder au trésor colossal entreposé dans une banque suisse, tenue à l'époque par un sixième larron de confiance.

Parallèlement au récit, il faut jouer de la rame : le fleuve est le moyen de locomotion le plus rapide, même s'il est très dangereux, surtout avec un blessé. Les rapides sont nombreuses en cette région, et une aide extérieure serait franchement la bienvenue. Surtout que le temps presse pour retourner dans la villa de Matthias Kuhn, personnage vieillissant prétendant être le père de Iannis. Le vieil allemand a des ennuis : son passé le rattrape sous la forme d'une escouade venue le débusquer jusqu'au Brésil : Kuhn serait un ancien SS...

Après Albin Michel, c'est aux éditions Glénat que se poursuit cette série. Ce troisième tome y voit donc une couverture brillante sur fond mat du plus bel effet (il en est de même pour la réédition chez Glénat des deux premiers tomes de la série). Voilà pour la forme donc. Les dessins de Jean-Marc Stalner restent quand à eux tout à fait comparables à ce que l'on pouvait trouver aux éditions Albin Michel, avec un trait précis et un souci du détail conservés.

Côté scénario, Franck Giroud consent à nous donner ici une foule d'informations intéressantes, en jouant de fort belle manière avec les épisodes dans le présent, et les retour arrières où l'on apprend tout de la manière dont les cinq soldats ont géré la découverte de cette fabuleuse découverte. Ces flashbacks sont d'ailleurs plus nombreux dans ce tome, et c'est tant mieux, car c'est ici que se révèle tout le talent de Giroud.

En effet, rien de tel que les vieilles pierres et les costumes d'époque pour se fondre dans l'ambiance et mettre en valeur le récit de Giroud. On se croirait par endroit dans les meilleurs moments d'une série comme Le Décalogue. Franck Giroud ranime également son savoir-faire concernant les secrets de famille, comme on a déjà pu le voir dans Les Fleury-Nadal . Le meilleur tome de la série, assurément : j'attends de voir ce que donnera le suivant, maintenant que bon nombre de secrets ont été dévoilés...