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Les poubelles pleurent aussi |
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Suzanne, Guillaume Edition : Griffe d'Encre, Collection : Novella
2008, 74 pages
ISBN : 978-2-917718-01-8
8 € |
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Arnold Sextan est un conducteur de maison. Pas de chance pour lui, il arrive à peine trop tard pour remplir le parcmètre, scruté depuis plus de six minutes par la pervenche locale qui n'attendait que ça, et le tout sous l'il curieux mais néanmoins prudent de Betsy, la poubelle à verre vivante d'Arnold, et qui ne contient pas justement que du verre. Voyez-vous, même les poubelles ont leurs lubies...
À Réponse, le nouveau nom de Paris, le nouveau président français, Léonard Veiga, apprend son discours préparé par son premier ministre, Pierre Chiffre. Il faut dire qu'Étienne Siphon, ce président de son vrai nom, n'a été élu que parce qu'il a été choisi pour ses qualités d'acteur, de mémoire et de sympathe. Il a rendez-vous cet après-midi dans Nodocité, palais lumineux des Nods.
Voilà quelques années que ces extraterrestres sont arrivés sur Terre, et déjà leur connaissances ont fait le tour de la planète. Et en plus, ils ont une conscience permettant une action "relativement illimitée sur l'agencement de la matière et sa réorganisation spatio-temporelle". Bref leur omnipotence va jusque (je cite) "vachement loin", ce qui n'est pas forcément pour nous rassurer.
Prenez un auteur déjanté, ce qu'est Guillaume Suzanne. On se souviendra de la nouvelle Doux comme un agneau dans le Solstice Anthologie n°1 édité chez Mille Saisons où je disais à l'époque : "Il faut ménager le suspense pour garder la surprise de la découverte. En tout cas, moi j'ai bien ri, et c'est le principal." Et bien pour Les poubelles pleurent aussi, c'est un peu pareil. Et en même temps, non.
Déjà parce que on ne peut pas dire que cette novella soit comique. Elle en a des effets, particulièrement de langages, mais elle n'est pas par elle même comique. D'autre part, elle nous renvoie à nos propres défauts, notamment en ce qui concerne le laisser-aller de notre société concernant la précision de nos discours, de nos envies et de notre volonté. Peut-être par contre que ce texte est un peu extrémiste en ce sens. Le mot plus adapté que coprophage n'est quand même pas inconnu de tout le monde, que diable.
J'en terminerai avec un avis un peu mitigé. Ce texte se lit très bien, il est instructif, il est drôle et bien structuré. Mais peut-être un peu trop de tout ça, le mélange des genres passant parfois mal. Je peux difficilement avancer d'arguments sans dévoiler des moments clés de l'intrigue, donc il va falloir me croire soit sur parole, soit lire ce livre et en débattre par la suite ! Je vous suggère d'ailleurs fortement cette deuxième solution.
En tout cas, il est certain que à son habitude, Griffe d'encre sait dénicher les textes qui dérangent. Et c'est excatement pour ça qu'on les aime.
Ecrite par , le 05 Octobre 2008 à 18:10 dans la rubrique .
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