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Les délices de l'Orcan (L'éducation des assassins - Tome 1) |
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Le Roux Edition : Delcourt, Collection : Terres de légendes
2008, 56 pages
ISBN : 978-2-84789-862-0
12,90 € |
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Quelque part dans un pays où l'on recherche de la main d'oeuvre sous la forme d'esclaves pour une durée de cinq ans, un homme bourru du nom d'Arbor est dans une prison et s'apprête à être interrogé sur son passé. L'imagination n'est pas son fort, et seuls les souvenirs lui permettent de raconter une histoire. Nous le retrouvons ainsi lorsqu'il était enfant, plus grand d'une bande de gamins pauvres et débrouillards, dont le plus petit est un pauvre bougre dénommé Orcan. Il doit d'ailleurs son nom à une plante du même nom, extrêmement difficile à cueillir. Sa cueillette acrobatique et dangereuse est d'ailleurs un examen de passage vers l'âge adulte pour tous les jeunes du village. Les rites autour de cette pratique sont d'ailleurs l'occasion de fêtes effrayantes, auxquelles deux étrangers assistent cette année là... Malheureusement pour lui, un jour, Orcan, encore tout jeune, est irrésistiblement attiré par la plante du même nom, et est attaqué par elle. Malgré les secours apportés par Sérapis, son amie de toujours, Orcan est plongé dans un état de sommeil profond, dont il sortira affublé de pouvoirs peu communs. Pouvoirs qui lui seront d'un grand secours, ainsi qu'à ses proches amis, lorsque tous se retrouvent embauchés dans un bordel miteux d'Iskander, la capitale. Les clients ne sont pas commodes, notamment le seigneur Odoâgre d'Askanide, un être sans pitié qui adorerait s'en prendre à la petite Sérapis... Voilà une nouvelle série de la collection Terres de Légendes qui voit le jour... Et c'est toujours un évènement, surtout lorsqu'on a affaire au dessinateur du très beau La mémoire dans les poches, paru chez Futuropolis avec le fameux Luc Brunschwig au scénario. Ici, Etienne Le Roux assure à la fois le visuel et l'histoire. Côté dessins, rien à redire : c'est beau, coloré directement, détaillé à souhait. Un soin tout particulier a été d'ailleurs apporté aux expressions des personnages, dont la force est certaine même lorsque les visages sont lointains. On tombera ainsi immédiatement sous le charme de ces enfants trimballés malgré eux un peu trop rapidement dans le monde impitoyable des adultes. Le scénario, quant à lui, est également fort riche dans ce premier tome (encore une fois, le passage de 48 à 56 planches aide forcément à cette impression de travail bien achevé). On s'attache, on s'identifie aux personnages : on se surprend souvent à souhaiter qu'il arrive malheur à tous ces adultes qui veulent profiter de la faiblesse enfantine. Les relations entre les personnages sont fouillées, même s'il est certain que de nombreuses choses sont à dévoiler. Ce sera sans doute l'occasion de voir débouler prochainement un très beau second tome...
Ecrite par , le 29 Septembre 2008 à 13:09 dans la rubrique .
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