Les Rats (L'intégrale de la trilogie)
		Herbert, James Edition : Bragelonne 2008, 644 pages ISBN : 978-2-35294-200-9 25 €

Les rats ont envahi Londres. En nuée, ils s'abattent dans un seul but, goûter à la chair de leur plus mortel prédateur, l'Homme.

James Herbert a écrit entre 1973 et 1984 trois romans consacrés à la vermine londonienne, légèrement modifiée, approximativement, fois trois cents pourcents ! Le premier livre, Les Rats, présente une attaque massive de Londres par les rats mutants mangeurs d'hommes. On y suit le parcours d'un enseignant d'une école de l'East End londonien (le quartier le plus défavorisé), zone dapparition des premières bestioles velues, dans sa lutte à mort contre cet ennemi. Ce récit suit l'habituel déroulement des romans catastrophes ou d'horreur, ce caractère standard ne dévalue, en aucun cas, ce premier roman mené tambour battant.

Le second livre, Le repaire des Rats, reprend les principaux protagonistes du premier, c'est-à-dire les rats, quelques années plus tard. Les rares survivants se sont cachés et ont appris à se tenir loin de leur prédateur. Ils ont élu domicile dans la grande forêt d'Epping, juste à côté de la capitale. La nuée a de plus en plus de mal à refreiner son besoin ancestral, celui de sang humain... Un deuxième livre tout aussi bien écrit et prenant que le premier. La zone d'action est désormais une grande forêt. Chacune des deux espèces va devoir engager un combat pour sa survie au milieu d'un enfer vert.

Finalement, L'empire des Rats rajoute un côté anticipation au récit. Londres vient d'être atomisée, les rares abris gouvernementaux n'ont pu protéger tout le monde. Le moment est venu pour la nuée de ressortir. Les rats sentent que c'est maintenant ou jamais. Leur ennemi n'a jamais été aussi faible de son existence. La prochaine civilisation serait-elle celle des rongeurs ?

Ce dernier épisode est beaucoup plus long (le double en taille) que les précédents, il est également celui qui m'a le moins plu. L'atomisation de Londres n'a pas pris, manque d'intérêt et de précisions, le huis-clos dans l'abri ne m'a pas fait ressentir la tension d'un tel événement. De plus, l'histoire met longtemps à se mettre en place et j'ai eu l'impression que l'auteur ne faisait que de ressasser les mêmes éléments, les mêmes déclencheurs que dans les deux romans écrits dans les années soixante dix.

En conclusion, il y a deux très bons romans et un fort moyen dans cette trilogie. Le sujet et la critique de la manière de vivre des humains sont toujours d'actualité, il suffit de remplacer Londres par Naples ou tout autre endroit sur terre.