L'aigle foudroyé (Chroniques de la Lune Noire - Tome 10)
		Froideval & Pontet Edition : Dargaud 2002, 52 pages ISBN : 2-205-05004-4 13 €

Wismerhill a rassemblé une gigantesque armée pour marcher sur l'Empire et anéantir le règne d'Haghendorf. Ce dernier, tout juste prévenu, va devoir rapidement réagir. Surtout qu'il va apprendre en même temps que Wismerhill est l'homme de la prophétie qu'on lui avait faite bien des années auparavant (voir le tome 1). Mais il n'a pas le temps de s'éterniser sur ce détail puisqu'il faut préparer la défense du royaume.

Pendant ce temps, à Syzygie, le Commandeur Parsifal s'en remet à Dieu pour savoir s'il doit ou non s'engager dans la bataille qui se prépare. Même s'il sait que sa présence serait décisive, il ne veut plus verser de sang inutilement. Et la réponse est formelle : il ne doit pas prendre part à ce nouveau conflit. De leur côté, les troupes de la Lune Noire devront faire sans les seigneurs dragons qui vont rester neutres cette fois.

Les forces semblent être au complet, ne manquent plus que les troupes du père d'Haazheel Thorn. Le carnage peut bientôt commencer.

Je l'avoue, quand j'avais lu ce tome à sa sortie, je l'avais vraiment eu mauvaise parce que je pensais que c'était se moquer des lecteurs que de sortir pareil tome après une telle attente. Surtout qu'il avait initialement été annoncé comme étant le dernier de la saga. Donc, quelle déception ! Cependant, après avoir relu intégralement la série, je dois bien avoué que ce tome n'est pas aussi mauvais que dans mon souvenir. Il n'est certes pas un bijou dans les Chroniques de la Lune Noire, mais ce n'est pas le tome à jeter qui était resté dans mon souvenir. Je dois bien dire aussi que la part laissée à la bataille est beaucoup trop importante pour que ce tome fasse avancer l'histoire. On me dira que vu ce qu'il s'y passe, cela peut se justifier, mais je ne pense pas. L'énorme bataille aurait pu être diminuée de moitié, au moins, je pense. Mais passons, ce tome a maintenant sa place dans la série ; il suffit juste d'avoir tous les tomes précédents en tête.

Côté dessin, Pontet se lâche sur des doubles planches relatant la bataille qui sont quand même très bien exécuté. Les couleurs ont encore changées de main et c'est maintenant Yves Lencot qui s'y colle. Le résultat est concluant.

Donc, un tome qui remonte énormément dans mon estime, même s'il est sûrement celui où il se passe le moins de chose depuis le début.