Le glaive de justice (Chroniques de la Lune Noire - Tome 8)
		Froideval & Pontet Edition : Dargaud 1999, 52 pages ISBN : 2-205-04624-1 13 €

Wismerhill a décidé de se rendre dans la vallée de Der Hem Shelbem afin de récupérer de puissants artefacts qu'il juge nécessaire à sa montée en puissance. Seulement, après avoir vaincu les troupes mortes-vivantes de la vallée, le voilà devant une cour d'ennemis beaucoup plus puissants, dirigés par un archimage déjà mort. Et la bataille qui s'engage n'est en rien gagnée pour la troupe de celui à qui tout semble réussir. Les pertes sont mêmes très nombreuses et sans l'intervention d'Haazheel Thorn en personne, les choses auraient pu beaucoup plus mal tourner.

De leurs côtés, les troupes impériales et celles de Fratus Sinister préparent leur bataille qui se déroulera à Northind, une ville fortifiée que l'ordre des Chevaliers de la Lumière a prise par la force à l'Empire et que l'Empereur veut reprendre pour ne pas laisser l'ordre faire sécession.  Seulement, c'est sans compter sur l'ordre des Chevaliers de Justice qui, avec le Commandeur Parsifal à leur tête, ne compte pas rester les bras croisés pendant qu'un ordre entier ridiculise sa foi sacrée. Il prend donc la décision de marcher sur Altenberg l'imprenable.

Alors que des pièces majeures se placent sur un échiquier toujours plus complexe, Wismerhill et ses hommes vont profiter d'un bon bain de pièces d'or, très bon pour la peau.

Avec ce tome 8, les Chroniques de la Lune Noire commencent vraiment à faire ce qu'on peut appeler du remplissage de pages. Il se passe des choses intéressantes pendant la deuxième moitié de la l'album, mais un bon gros tiers est quand même pris par la bataille des troupes de Wismerhill avec les morts-vivants, chose qui aurait pris tout au plus quatre pages dans le passé. Et on sent vraiment que cela n'apporte pas grand-chose de faire durer le plaisir ainsi. Ce qu'il se passe par la suite en hautement plus intéressant pour la suite de l'Empire, et on aurait préféré voir certains passages plus détaillés dans ce sens. Dommage.

Cyril Pontet au dessin oscille entre de bonnes planches et des choses qui ne semblent pas complètement terminées. À noter aussi le visage de Parsifal qui ressemble parfois à un Ken avec les cheveux bleus. On ne ressent plus vraiment son aura de puissance qu'il pouvait dégager autrefois. Pourtant, c'était une caractéristique forte de ce personnage. On regrette de ne plus la ressentir maintenant.

L'histoire avance toujours un peu, mais elle avance plus pour les autres que pour le personnage principal dans ce tome, ce qui n'est pas trop normal. Cela rejoint ma remarque sur le tome précédent disant que l'excursion dans la nécropole n'apporte pas grand-chose au sujet du schmilblick.