Quand sifflent les serpents (Chroniques de la Lune Noire - Tome 4)
		Froideval & Ledroit Edition : Dargaud 1994, 48 pages ISBN : 2-87687-126-2 13 €

Il est plaisir que Haghendorf se gardait pour lui-même : nourrir ses dragons. L'Empereur n'avait plus que des rares distractions et il ne cédait pas sur celle-ci. Il prenait même plus de temps pour le faire que pour visiter sa propre famille. Mais les affaires de l'Empire ne souffraient pas de diligence et il devait de ce pas rencontrer un visiteur qui lui amenait une informations de la plus haute importance. En effet, un haut dignitaire des Chevaliers de la Lumière vient lui faire part ne pas manière non équivoque de la trahison de Fratus Sinister. Bien entendu, cela ne surprend en rien l'Empereur qui n'est pas dupe sur les agissements de ce fidèle serviteur. Une fois l'émissaire parti, c'est un nouveau chevalier qui fait son entrée dans le bureau de l'Empereur. Il est grand et puissant et semble lui-même diriger un autre ordre de chevaliers, qui sont dévoués à l'Empereur.

Pendant ce temps, Haazheel Thorn pénètre dans le château pris par Wismerhill et sa bande. Il lui demande l'hospitalité pour la nuit. Mais il souhaite prendre le premier contact avec celui qui deviendra son allié dans le futur, du moins l'espère-t-il. Il va aussi reconnaître la succube qu'il connaît si bien et qu'il va intimider. Mais, dans le dos de Wismerhill, il complote encore et toujours pour rallier le jeune homme à sa cause. Et il va une nouvelle fois se servir du démon Urmacht pour se faire.

Les pièces sont presque en place sur l'échiquier qui mène droit à la guerre. Reste à savoir où Wismerhille et les siens vont se retrouver.

Avec ce tome, nous apprenons de nouvelles choses sur le monde des Chroniques de la Lune Noire. Par exemple, l'existence de Methraton, même s'il ne joue vraiment aucun rôle dans ce tome. Ensuite, nous découvrons aussi les Chevaliers de Justice, menés par le prince Parsifal. Et puis nous commençons à voir les liens qu'essayent de tisser les grandes puissances avec Wismerhill pour l'avoir de leur côté. On ne sait pas encore pourquoi tout le monde semble s'intéresser d'une manière ou d'une autre à lui, mais c'est une chose certaine qu'il possède quelque chose de particulier. N'est-il pas le héros de la série, après tout ?

Au niveau du dessin, et surtout de la couleur, ce tome est double. En effet, Isabelle Merlet partage cette fois le poste avec Olivier Ledroit en personne. Du coup, on a un mix entre les planches " classiques " de la série, celles colorisées par Isabelle, et des planches beaucoup plus proches d'un style que l'on a connu par la suite chez Olivier. La double planche 34-35 en est un bel exemple. Du coup, visuellement, on perd un peu de l'unité, mais on a des sensations différentes en fonction de ce que le dessin essaye de faire passer, ce qui n'est pas une mauvaise chose.

Pour le scénario, on se dit parfois que Wismerhill n'est pas très très vif, vu qu'il n'arrive pas à se rendre compte que tout le monde lui court après et cherche à le manipuler. Mais bon, la vivacité d'esprit n'était pas son caractère premier quand on l'a connu, pas de raison pour que ça le soit devenu.

Un bon tome qui pose pas mal de bases pour la suite et qu'il ne faut pas louper.