Le signe des Ténèbres (Chroniques de la Lune Noire - Tome 1)
		Froideval & Ledroit Edition : Dargaud 1994, 52 pages ISBN : 2-205-04375-7 13 €

Au centre de l'empire de Lhynn, se trouve l'Oracle. Celui-ci prédit, bien entendu, l'avenir, mais un seul a le droit de voir son vrai visage, pas le masque de pierre que tout le monde connaît : l'Empereur. Ce jour-là, l'Empereur vint visiter l'Oracle et ce dernier lui annonça la venue d'un être d'exception qui sonnerait la fin de ce que l'on connaissait et la venue d'un monde nouveau. Seulement, qui disait fin, disait aussi la fin de l'Empereur lui-même. Bien sûr, personne d'autre n'était présent pour entendre cette prédiction, ce qui satisfaisait très bien l'Empereur.

Des années plus tard, on retrouve un chevalier qui chasse à la lance un dangereux ennemi un lapin. Alors qu'il le fait rôtir, le voilà qui se fait attaquer par un homme qui possède deux épées : une à la radiance rouge et une autre qui irradie le bleu. Alors que son épée allait transpercer le chevalier, voilà l'épée rouge, Nepher, qui lui demande de ne rien en faire. Voilà donc Pile-ou-Face qui fait la connaissance de cet étrange personnage dont les yeux semblent avoir, pendant l'attaque, laissé couler des flots d'énergie rouge. Comme le chevalier n'a pas de nom, Pile-ou-Face lui en trouve un : Wismerhill.

Et ce nom devait entrer plus tard dans la légende.

Voici le premier tome d'une des séries de bande dessinée d'heroic fantasy les plus connues. Malgré pas mal de hauts et de bas, et beaucoup d'encre qui a coulé sur cette série, on ne peut nier l'attrait qu'elle a eu, et qu'elle a toujours aujourd'hui. Il faut dire qu'on est en plein dans un scénario de Donjons et Dragons. Bon, les personnages ne sont pas vraiment des niveaux 1, mais ce ne sont pas encore des Gros Bills. Mais cela ne va pas tarder. D'un autre côté, quand on ne rencontre que des Gros Bills en face, ça fait une moyenne. Bref, on va suivre ce personnage, ainsi que tous les acolytes qu'il va avoir au fil du temps, sur une période assez longue. On va donc pouvoir voir les personnages évoluer au fil du temps.

Mais revenons à ce premier tome. Ce qui a fait à l'époque son succès, selon moi, c'est son côté humoristique assez simple et basique, comme autour d'une table de jeu de rôle. En somme, on se croirait comme à la maison. C'est sûr que le dessin d'Olivier Ledroit n'est pas encore à son niveau le plus haut, mais il est quand même plaisant à regarder et, même si on a parfois l'impression de brouillon, comme dans les scènes de bataille, on ne peu pas dire qu'il soit mauvais. D'ailleurs, quand on regarde bien, on voit tout de même un certain souci du détail. De plus, dans ce tome, on n'a pas l'impression que l'histoire va s'éterniser. C'est rapide, les choses vont très vite et les évènements s'enchainent sans nous faire patienter. Bien sûr, beaucoup d'éléments sont à peine esquissés, mais on ne s'enlise pas dans les planches bouche trou, comme ce sera le cas parfois par la suite. Bref, c'est un bon tome de présentation, pour une série qui a déjà acquis ses lettres de noblesse ainsi que ses croix à porter.