L'arche des ombres (Tome 3)
		Hobb, Robin Edition : Pygmalion 2008, 848 pages ISBN : 978-2756401683 29,90 €

Alors que Malta essaye de sauver sa vie et celle du Gouverneur Cosgo et de sa Compagne, Keki, Reyn et Selden sont enfermés dans la cité des Anciens qui semble vouloir s'effondrer sur eux. Et toute cette situation est due en grande partie à Tintaglia, le dragon à présent libérée. Est-ce qu'elle saura se rappeler de qui lui a permit de se sentir à nouveau libre ? Ou bien décidera-t-elle, comme il se devrait, que les humains ne sont pas suffisamment intéressants pour que son esprit en prenne seulement conscience ? En tous cas, le monde va devoir à nouveau compter avec les Seigneurs des Trois Règnes.

À Terrilville, les choses ne vont pas forcément mieux pour la famille Vestrit. Ronica va essayer de sortir de sa retraite forcée pour retrouver sa dignité et faire en sorte de faire avancer les choses dans sa ville. En effet, la compagne Sérille semble sous le pouvoir de Marchands peut scrupuleux et il semble qu'elle aurait besoin de se faire remettre un peu à sa place. Chose qu'est encore capable de faire Ronica, malgré le risque qu'elle pourra courir à faire cela.

Pendant ce temps, le destin de Kennit le pirate est en marche.

Dernière partie de la saga de Les aventuriers de la mer, ce troisième tome de L'arche des ombres démarque bien la troisième époque de l'histoire. Tous les protagonistes doivent maintenant dénouer les fils de leur destin et affronter ce pour quoi ils luttent depuis tant de temps maintenant. Il est amusant de noter à quel point Robin Hobb sait manuvrer nos sentiments envers les personnages. Si on prend Kennit, on le haït, on l'apprécie puis quand on pense qu'on peut presque lui faire confiance, il devient la plus vile des raclures.

En tous cas, cette dernière partie se lit très bien, de part sa fluidité et aussi l'attrait de ce qu'il s'y passe. Il est loin le temps des premiers instants un peu laborieux par moment. Ici, tout passe rapidement, sans qu'on s'en rende compte. Et c'est un vrai bonheur.

Personnellement, ce n'est pas par cette série que je commencerai la lecture de l'oeuvre de Robin Hobb, mais plutôt par L'assassin royal. Par contre, les deux séries s'interpénètrent par moment, et il est difficile de mettre en sommeil une lecture pour en poursuivre une autre et revenir à la première. Chacun fera comme bon lui semble et on fonction de ses habitudes. En tous cas, c'est un grand monde que Robin a mis en place ici. Un monde qui demanderait certainement à être encore visité d'une manière différente.