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Le sacrifice du guerrier (Tome 1) |
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Martel, Jacques Edition : Mnémos
2008, 261 pages
ISBN : 978-2-35408-037-2
19 € |
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Arkhai le Brûlé, Khan des Khans de la Grande Aride a été capturé par l'Empire. Il venait juste de réaliser son rêve, unir pour la première fois tous les clans de la plaine en vue daccomplir son dessein, stopper net la progression de l'Empire de l'Amer sur leurs terres et faire comprendre aux Impériaux qu'ils ne sont ni invincibles ni les bienvenus sur les terres illuminées par Shamash. Arkhai emprisonné, ce projet risque de péricliter et les clans, de se remettre à se disputer pour des futilités... Un seul homme pourrait ramener les clans dans la juste voie, Jarl, le sans nom, fils dArkhai. Mais avant de pouvoir guider les clans dans leur guerre, Jarl va devoir leur prouver qu'il est digne de ce poste et digne de son sang nomade. Le fils d'Arkhai a passé plusieurs années dans les citées impériales à la place d'aller en apprentissage auprès des membres d'un autre clan, sur la volonté de sa mère, Isara, impériale elle-même, ce que les nomades voient comme un acte de traîtrise. De plus, il y aurait certaines rumeurs disant que Jarl ne serait pas le fils de sang d'Arkhai. Heureusement, il peut compter sur quelques proches, la Reine Vierge et le Roi Solitaire, deux guerriers connus, craints et respectés, tant dans les cités quà travers les plaines. Un autre étrange personnage semble également veiller sur sa sécurité, un curieux hoplite qui n'apparaît qu'aux premières rumeurs d'affrontements... Le sacrifice du guerrier est le premier roman de Jacques Martel, passionné par l'histoire médiévale et par l'Antiquité, il est aussi le co-fondateur de la maison dédition Harnois (et pas Hartois comme dit sur la quatrième couverture). Quelques numéros des revues Histoires Médiévales ont été chroniqués par mes collègues. L'auteur nous offre un univers assez proches du nôtre au temps des invasions barbares au cours des derniers siècles d'existence de l'Empire Romain. Il mélange celui-ci avec des légendes et des personnages mystiques et extraordinaires et la magie prend, sans problème. Ces protagonistes haut en couleurs apportent une valeur ajoutée certaine au roman car ils ne sont ni stéréotypés, ni ridicules mais très intéressants, tant dans ce premier tome que potentiellement pour la suite. En outre, le troisième étrange personnage, l'hoplite, qui, à mon grand désarroi, n'apparaît pas assez souvent, reste très mystérieux et, malgré cela, je le trouve foutrement génial. Le scénario n'est pas le summum de l'originalité mais il fonctionne bien, est bien arrangé et est digne du plus grand intérêt de la part du lecteur. Au niveau de la structure du texte, celle-ci sort de l'ordinaire, Martel commence son récit par la fin, il replonge ensuite plus ou moins loin dans le passé pour nous conté l'enfance et la jeunesse de Jarl en même temps que les événements en lien direct avec la situation actuelle, selon les chapitres. C'est initialement assez déroutant, mais au bout de quelques chapitres, je me suis pris au jeu, et au final, c'est assez amusant. Dernier point, les combats : ceux-ci sont d'une intensité et d'une précision rare. Le lecteur se trouve dans la peau de l'un des deux combattants, vit, sue, grogne et se laisse sans difficulté entrer dans la danse des armes. On y retrouve toute la passion d'un escrimeur. Cette chronique est positive dans l'ensemble, il faut cependant que j'y adjoigne un commentaire négatif qui pourrait être plus politique que littéraire : pourquoi avoir choisi le côté des barbares, pourquoi diaboliser la nation civilisée impériale, pourquoi est-ce que jai l'impression qu'en mettant « Etats-Unis et Occident » à la place de « Empire de l'Amer » et le reste de la terre entre l'Europe et la Chine à la place des barbares, il n'y aurait aucun changement et que la trame générale de ce récit pourrait se retrouver aussi aisément dans Le Monde que dans Le Soir ? Sinon, en conclusion, ce roman est très bien écrit, doté de personnages mystérieux très intéressants, recouvert par une jolie illustration et sa lecture sera un agréable moment.
Ecrite par , le 07 Août 2008 à 13:08 dans la rubrique .
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Ecrit par le 23 Septembre 2008
Bonjour, Je vous remercie pour votre critique et suis heruex que le roman vous ait plus. Je souhaiterai cependant préciser que je n'ai voulu faire aucun rapprochement avec une situation mondiale moderne. Une petite précision peut expliquer le parti-pris du texte. Le récit est écrit à l'imparfait, mais certaine descriptions de lieux sont faites au présent, comme si elles existaient encore à l'époque du narrateur. Le narrateur (Qui est-il ? Réponse dans le T2), donc sûrement un contemporain des évènements, est donc partial. J'ai opté pour cettte option pour essayer de donner une "ambiance" narrative particulière, non-distanciée, telle qu'on peut en retrouver dans les sagas nordiques ou récits du moyen-age. Je vous accorde que j'aurai peut-être du "glisser" que le texte est le récit d'un contemporain, dans le T1. Cordialement, Jacques MARTEL
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