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Le gardien (La gloire de l'Edánkan - Tome 2) |
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De Brabois, Xavier Edition : Publibook
2008, 651 pages
ISBN : 978-2-7483-4107-2
25 € |
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Si le séjour de la compagnie dans la demeure de Cerestos a apporté plus de questions que de réponses, c'est aussi le cas de l'événement de la veille, lorsque Yamaar a sorti l'Ankan de son anneau et qu'Eldelfar est entré en résonance avec lui. Dès lors, le garçon est devenu sonné, puis à son réveil, il mit du temps à retrouver l'entrain qu'il avait autrefois. Orufis lui-même ne le reconnait pas. Et pourtant, il s'avère que la nature de son aura a profondément changé comme l'auront remarqué les deux Mâyensi de la troupe. Ainsi Eldeflar est lui-même un Mâyensis, et prouve donc ainsi sa parenté avec Dénédar. Aussi c'est un Yamaar rassuré qui va tenter d'apprendre à son nouveau disciple tout son art. Et pendant ce temps là le voyage continue. Le premier Ankan permet au vieux sage de sentir la direction du second, mais pour le trouver plus précisément, il faudra résoudre l'énigme. Tout aurait évidemment été plus simple si quelqu'un ne rôdait pas autour de leur campement... en essayant de dérober les objets ayant trait aux Ankani. La perte d'un des objets oblige alors la troupe à faire demi-tour vers la cité prise par les voleurs de Ferselon, et ce malgré les recommandations contraires de certains membres de la compagnie. De plus, il semble qu'une louve les suit de loin... par simple curiosité ? De son côté, Ethiel a été bien remise par Feriane à ses amis à Vivepierre. Mais le passé de la jeune guerrière rattrape la famille d'accueil, et seule la jeune fille s'en sort par chance. Elle se retrouve alors dans une situation délicate à laquelle elle ne peut s'échapper. Voici donc le deuxième volume de cette trilogie de Xavier de Brabois, La gloire de l'Ĕdánkan. Tout comme le premier opus dont je vous ai parlé récemment, ce volume dense est fort bien écrit, et le rythme s'intensifie par rapport au tome précédent. En effet, les personnages vont de rebondissements en rebondissements, de ce fait les pages se lisent de plus en plus vite, le quotidien étant au fur et à mesure oublié. A grand renfort de petits cliffhangers en fin de chapitres, parfois, le lecteur tremblera d'avance pour le destin des personnages auxquels nous sommes à présent bien habitués. Et à ce niveau là, on est servi. Y a-t-il seulement un personnage qui sera préservé ? Ce deuxième tome n'est pas de cet avis, il n'épargne personne. Pourtant, ce n'est pas pour des raisons de hasard, mais peut-être plus par excès de qualité, de confiance ou alors de naïveté. Toujours par rapport au premier opus, on notera que les combats ne sont plus si réglés au millimètre, le tout trouvant une forme plus coulée dans le texte. Tant mieux. Par contre, si L'éclat du pendentif avait un fort lien sur Le seigneur des Anneaux, étrangement Le gardien se rapproche plus de la pentalogie de La Belgariade, de David Eddings. Oh pas en terme d'écriture ni d'humour des personnages (sur ce point là Eddings est inégalable), mais plutôt sur la façon de traiter la magie. Au cours de ma lecture, assez tôt dans ce texte j'ai eu une question assez précise sur la limitation des pouvoirs des Mâyensi liée au métal en général. Et Xavier de Brabois me répondait qu'il en avait besoin pour limiter le pouvoir des Mâyensi. Après la lecture complète, j'ai bien compris à quel point cette limitation était plus que nécessaire, et je dirai même insuffisante en soi quand on regarde l'évolution d'Eldeflar. De la même manière, les Sujéteurs semblent bien plus dangereux ici qu'ils ne l'ont été dans le premier volume. Que ne s'étaient-ils pas organisés autrement pour régler son sort à Yamaar au début de la quête ? On voit là que la magie à trop haut niveau pose forcément un problème pour quantifier le reste des efforts des autres personnages. Anecdotiquement, Ethiel a aussi quelques points en commun avec une certain Ce'Nedra de Tol Honeth, Eldeflar avec un certain... Garion. Bon je ne dévoile pas grand chose que le lecteur ne devine par avance là... et tout ne se déroule pas forcément comme on le souhaiterait. Pourtant, les références tolkienniennes ne sont pas absentes pour autant. J'avoue avoir adoré la référence très rapide à un certain conteur nommé Reuel ! Dommage par contre de ne l'avoir pas rencontré. Terminons cette longue chronique par une note très positive... malgré une fin fort surprennante et qui va nous laisser pantois jusqu'à la sortie de la suite. J'espère que le début du troisième tome (prévu pour 2010 si ma mémoire est bonne) va réserver quelque rebondissement. Peut-être l'Alseîgath-Ellen est-il un indice. Espérons-le.
Ecrite par , le 30 Juin 2008 à 11:06 dans la rubrique .
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