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L'éclat du pendentif (La gloire de l'Edánkan - Tome 1) |
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De Brabois, Xavier Edition : Publibook
2006, 660 pages
ISBN : 2-7483-3065-X
25 € |
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Eldeflar, un jeune adolescent d'environ seize ans, ne s'ennuie pas au château du seigneur Dafur. Avec son parrain et tuteur Orufis, et bien d'autres hommes de main, ils construisent des nouvelles défenses. Il serait sans doute tout à fait heureux s'il n'y avait pas ce Ryban et ses cousins, des neveux du seigneur. Mais pour l'heure l'excitation est à son comble, car on annonce la venue d'un Elfe qui va rendre les charpentes des nouvelles tour insensibles au feu ! Et des Elfes, Eldeflar n'en a jamais connu. Mais voilà que Dafur est mandé par deux cavaliers bien armés, et Orufis avec lui. A leur retour, six jours plus tard, Orufis annonce à son protégé son départ imminent. Une mission confiée par la haute assemblée de Sévagil, pour laquelle Orufis travaille depuis maintes années mais qui avait perdu tout contact depuis sa mission à Murgas, le village natal d'Eldeflar. Pourtant, Orufis propose à l'adolescent de le suivre, refusant de trahir l'un ou l'autre de ses serments. Celui-ci accepte, sans trop réfléchir aux difficultés qui vont subvenir. Déjà, la fatigue de la route. Puis l'hostilité des compagnons qui attendaient Orufis. Quel danger pour un jeune homme qui ne sait ni se battre, ni même chevaucher ! Alors quand on connait la mission du groupe, qui n'est autre que de secourir un autre groupe de l'assemblée pourvue d'une mission prioritaire et dirigée par un Sage, on comprendra l'hostilité de l'Elfe à conserver Eldeflar parmi eux. Et pourtant... Quelles raisons font que le château de Guervin du seigneur Dafur s'est fait assiéger quelques jours à peine après le départ des deux hommes ? Et pourquoi recherchaient-ils Eldeflar ? Les romans racontant les aventures de personnages dans un univers de type médiéval fantastique sont légions. En particulier d'origine anglo-saxons. Étant plus que largement familier à ces univers, je me suis intéressé à cet auteur français inconnu jusqu'à présent, Xavier de Brabois. Et en attendant de recevoir le premier opus, dont je vous parle actuellement, je me suis connecté sur le site internet qu'il a fait pour l'occasion. Et un point m'a tout de suite attiré l'attention, un certain lien vers la Terre du Milieu. Que diable faisait Tolkien dans cette histoire ? Qui donc était ainsi présomptueux pour oser faire un lien entre son propre univers, et celui du célébrissime professeur de philologie ? Et puis j'ai reçu le tome, et les remerciements m'ont appris plusieurs choses. D'une part que l'auteur est loin d'être un néophyte en tolkienologie, étant lié à la Compagnie de la Comté qui a officié un certain temps comme producteur d'études pousées, et d'autre part cette compagnie exerçait sur le site de JRRVF, qui est reconnu pour être un des plus précis francophones en ce qui concerne l'étude des écrits de Tolkien. Étant moi-même responsable d'une association de promotion de l'oeuvre de Tolkien, mes doutes se sont calmés. Il restait à découvrir comment Xavier de Brabois a réussi à conserver son propre univers tout en y plaçant l'action en Terre du Milieu. Et en cela, il a eu une idée simple : se servir de l'est inconnu. Plus aucune communication n'y règne entre les événements narrés par Tolkien et ceux relatés par de Brabois. Aussi les noms changent, mais les propriétés restent. On y trouvera donc des Elfes immortels, qui de lassitude partent à l'ouest vers un voyage sans retour, l'existence d'un unique dieu appelé Anuden'Aï, d'autres esprits puissants appelés Edarë, d'un maître des ténèbres qui a eu des disciples en les pervertissant (ici il est question d'un dénommé Arkanisth), du libre arbitre des créatures vivantes, du destin séparé des Elfes liés à Ëia alors que les Hommes partent... et la référence la plus forte se trouve être dans le personnage de Sën Nolëndo (voire peut-être de celui d'Anassar, mais là le récit n'est pas écrit) qui est un "mage bleu", référence à deux Istari partis vers l'est et dont plus personne n'a jamais entendu parler au Troisième Âge de la Terre du Milieu. Dernière petite anecdote qui m'a fait m'esclaffer, la petite référence au "Mellon" de la Moria. Mais alors, ce livre ne serait qu'un ersatz du Seigneur des Anneaux ? Heureusement non. Si l'écriture et le vocabulaire de Xavier de Brabois sont posés et complets, le scénario lui réserve de nombreux rebondissements, tout ne se passant pas suivant les plans décidés par les sages. Tout n'est pas non plus exempt de défaut. Aussi, les scènes de combats font étrangement penser à des parties de jeu de rôles mises sur papier, du fait de nombre détails précis. D'autre part j'ai cru déceler une légère contradiction au premier tiers du livre (malheureusement je n'arrive plus à m'en souvenir ! C'est rageant). Puis ce premier tome ne possède pas de cartes. Difficile vu le nombre de déplacements qui s'y déroulent. A cela, le site de l'auteur donne une solution, avec une carte interactive qui permet de suivre les pas de chaque groupe de voyageurs. Je vous la recommande particulièrement !
Au delà de ces points de détails, le récit est véritablement passionnant, si tant est que l'on est habitué aux trames lentes. J'ai particulièrement apprécié l'effort de l'auteur pour décrire les difficultés du voyage, des combats et beaucoup d'autres détails auquel la plupart des auteurs ne font plus attention. Le récit en devient d'un certain réalisme, et comme les personnages ont chacun une historique plus que développée, on ne peut qu'entrer plus avant dans l'univers décrit. Vous l'aurez donc sans doute compris, c'est un petit coup de coeur que j'adresse à La gloire de l'Ĕdánkan qui aura nécessité dix ans de travail pour en arriver à cette publication. A présent, je vais commencer le tome deux avec impatience !
Ecrite par , le 25 Juin 2008 à 09:06 dans la rubrique .
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