La rêveuse (Tome 6)
		Yao, Fei La Edition : Casterman, Collection : Hua Shu 2008, 165 pages ISBN : 978-2-203-01027-7 5,95 €

Les souvenirs du passé continuent d'être racontés. C'est ainsi qu'on retrouve Wen Mo et Guo Youyong discuter de régime alimentaire. Wen Mo ignore encore qu'à ce moment même, Tonton ne rentre pas parce qu'il est en rendez-vous avec sa propre mère, qui l'a laissé dix ans plus tôt. Mais voilà, Tonton s'est fortement attaché à l'enfant et rage de devoir le laisser partir. Le plus difficile, c'est sans doute de lui faire confiance et de lui laisser la décision.

Dans ce dernier volume de La rêveuse, il est à nouveau notion de rêves. De ce qu'est le rêve, du rêve qui guide les désirs de chacun. Pourtant, le récit est assez imprécis, et l'on se perd dans les idées de chacun. On ne peut nier que chaque personnage, Meng Ling en tête, a évolué depuis le début de la série. Mais tout cela reste fort obscur. Au cours des pages, l'auteur va s'appliquer à raccrocher les morceaux entre le passé qu'il décrit depuis deux volumes, et le présent. C'est sympa, mais sans véritable corrélation.

Au final, La rêveuse s'avère une série plutôt décevante. D'abord à l'idée originale mais brouillonnne par sa réalisation, puis au fur et à mesure plus idéaliste et trop sage. Dommage. Il y avait moyen de faire de l'idée principale un très bon divertissement. Le seul intérêt, c'est peut-être de voir comment évoluent des jeunes Chinois, plus ou moins riches, dans un environnement côtier. De comprendre leur mode de vie, même si on est loin des idées reçues habituelles sur la vie des Chinois. De ce point de vie d'ailleurs, leur vie semble complètement idéaliste par rapport à ce que nous savons des conditions de vies en Chine. Peut-être était-ce une façon pour l'auteur de montrer ce qu'il voulait pour son pays... sans critiquer le régime en cours.