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Révolution & Chocolat (Tome 2) |
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Minck & Suyapa Edition : Caravelle, Collection : Migration
2008, 48 pages
ISBN : 978-2-87444-024-3
12,50 € |
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Après les évènements vécus du Québec, c'est directement du Nicaragua, un petit pays d'Amérique du Sud voisin du Costa Rica, que nous les vivons maintenant, quelques années plus tard. Les enfants ont grandi, Maïlis en tête, et nous voilà en route pour suivre les tribulations d'une famille belge dans ce pays aux moeurs bien différentes, qui a la révolution décidément bien dans le sang ! Car les réunions allant dans le sens de la révolution vont bon train, malgré le fait que le pays est pauvre et manque cruellement de biens élémentaires comme des routes dignes de ce nom, et de l'essence à mettre dans les véhicules, tout simplement. Mais ce dernier argument est loin d'abattre l'envie des révolutionnaires en herbe, tout décidés à continuer le combat en carriole s'il le faut ! Et c'est bien de cela qu'il s'agit, à présent ! Une vache est même donnée (certes pas très fraîche, mais affublée du nom sans appel de Victoire), et son lait servira à Maïlis et aux siens à fabriquer Du chocolat ! Et il en est question durant toute cette histoire, afin de se faire du pognon. Le tout est bien évidemment très mal vu par la maman bruxelloise, qui rêvait sans doute d'un autre avenir pour ses enfants : mais cela va-t-il pouvoir durer ? Première chose qui frappe sur ce tome : le dessin ! On a changé de dessinateur, et Vincent Minck a le trait sans doute moins enfantin que son prédécesseur Olivier Auquier. Cela passe très bien avec le fait que les enfants qui défendaient une baraque dans un érable au Québec ont bien grandi, et ont des airs forcément moins innocents à présent. L'humour et le choc des cultures sont une nouvelle fois au rendez-vous, ainsi qu'un côté sombre omniprésent (la pauvreté du Nicaragua de ce début des années 80 malgré la révolution remportée par les Sandinistes, les pertes humaines subies par le pays ces trois dernières années ont laissé des marques). L'histoire est ainsi suivie via le regard d'enfants, mais force est de constater que la narration souffre de quelques défauts : on a parfois du mal à garder le fil rouge, car l'ensemble a parfois tendance à trop partir dans toutes les directions sans que l'on ait toujours le fin mot de telle ou telle scène. Un tome 2 malgré tout dans le prolongement de son prédécesseur, mais difficile d'accès pour les plus jeunes, alors que c'est ce public qui semblait être visé. On verra maintenant ce que donnera le dernier tome de ce triptyque, quelques années encore plus tard, sans doute en Belgique !
Ecrite par , le 05 Juin 2008 à 09:06 dans la rubrique .
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