Je suis morte et je n'ai rien appris
		Colléter, Solenn Edition : Albin Michel 2007, 362 pages ISBN : 978-2-226-17960-9 19,50 €

Laure vient d'intégrer à sa plus grande surprise la plus prestigieuse prépa en maths sup, le lycée Sainte Thérèse. En plus elle est dans la même classe que Martin, son grand amour. Après le week-end d'intégration pendant lequel, pour faire connaissance, les bizuts ont travaillé ensemble à la restauration d'une maison de retraite, le rêve va très vite devenir cauchemar.

Le bizutage ! Solenn Colléter ose aborder un sujet tabou, qui existe mais dont personne ne parle et surtout pas dans un roman. C'est pour cela que j'ai voulu lire ce premier roman de cet auteur au talent prometteur.
Dès leur retour au lycée leur calvaire va commencer ! Des injures, des menaces de mort, des humiliations, des souillures Quand enfin dans la nuit ils peuvent aller prendre une douche et prendre un peu de repos ce n'est que pour mieux recommencer quelques heures après.
Mais Laure voit un élève passer par la fenêtre du troisième étage ! Arrivée dans la cour, elle voit un corps disloqué mais tout de suite les bizuteurs l'entraînent plus loin avec les autres bizuts.
Elle essaie bien de prévenir Martin mais toute communication est impossible, même avec les professeurs ou le directeur qui cautionnent cette pratique.
Ce corps à terre ne lui sort plus de l'esprit surtout depuis quelle s'est aperçu de la disparition de sa colocataire de chambre et du surdoué, gamin de quinze ans, handicapé moteur, un peu perdu dans ce monde d'adultes.

Pendant une semaine elle va ressasser ce meurtre sûrement commis par un bizuteur, elle va chercher la vérité alors que ses camarades prennent ce bizutage de plus en plus pour un jeu et non une humiliation permanente.

Je suis mi-figue mi-raisin après lecture. N'ayant pas fait d'études universitaires (je me suis contentée d'un BTS dans le lycée de ma ville) je n'ai pas connu de bizutage et heureusement, je ne sais pas comment j'aurai supporté. Je ne sais donc pas si les scènes décrites sont plausibles ou non, réalistes ou non, édulcorées ou pas. 
Ce que je déplore c'est que scène de bizutage après scène bizutage on tourne en rond, ce sont toujours les mêmes humiliations, injures et punitions. 
Par contre chapeau bas pour l'intrigue et le rebondissement de la fin qui m'a laissé sans voix ! Jamais je n'aurai pu y penser deux pages avant.
Un beau pari que celui du bizutage, pari au trois-quarts gagné pour moi.