L'étoile des elfes (Les portes de la mort - Tome 2)
		Weis, Margaret & Hickman, Tracy Edition : Pocket, Collection : Fantasy 1992, 420 pages ISBN : 2-266-05163-6 7,80 €

La surface de Pryan est recouverte par la jungle. Elfes et humains ont construit leurs habitations dans les arbres et sur les épais lits de mousse qui leur cachent le sol. Quant aux nains, ils vivent sous la végétation, sans jamais voir la lumière du soleil. Si l'on fait exception du racisme ambiant et des pratiques esclavagistes des elfes, on peut dire que Pryan est un havre de paix comparé à Arianus. Enfin, pas pour longtemps, car la fin du monde arrive.

C'est sur ce prélude à l'apocalypse qu'Haplo le Patryn fait son entrée en scène. Elu sauveur en chef par Zifnab, le vieux sorcier à moitié sénile, « il emmènera  les trois peuples vers les étoiles ». Mais attendez Haplo n'a rien d'un sauveur (!), il est venu préparer l'invasion du monde du feu ! Oui mais voilà : il y a eu un changement de dernière minute dans le script, et visiblement, il n'y a que lui qui ne soit pas au courant.

Le deuxième volume du cycle des portes de la mort n'a rien à envier au précédent volume. Et pour cause :
C'est une péripétie haletante dans un monde au bord du gouffre, une course contre la montre qui aurait perdu la notion du temps (parce qu'il ne fait jamais nuit sur Pryan).
C'est un régal drolatique de rencontrer Zifnab et ses privates jokes sur le seigneur des anneaux ou le Silmarillon, et d'assister aux scènes de ménage d'une famille d'elfes pas comme les autres.
C'est une expérience jouissive de voir Haplo mené de long en large tout au long de l'histoire, complètement à côté de la plaque malgré ses talents runiques et son air de Mr je-contrôle-la-situation.
C'est un monde-concept au fonctionnement énigmatique, dont le secret ne vous sera révélé qu'à la fin.
C'est une fable humaniste, une invite à la tolérance et au respect formulée avec élégance.

Et pour ceux qui auraient encore faim, c'est aussi une annexe sur le fonctionnement de la magie des Sartans (principe déductif) et des Patryns (principe inductif), la chanson bientôt célèbre de Bonnie Earl, le Laie de Thillia, des croquis, des cartes et des plans ingénieux !

Aaaaahhhhhhh j'adore ce cycle !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Comment font-ils pour écrire aussi bien ?