Rapt (New Harlem - Tome 1)
		Corbeyran & Tibery Edition : Glénat, Collection : Grafica 2008, 52 pages ISBN : 978-2-7234-6002-6 12,50 €

Un homme erre dans une superette et finalement vole une boite de nourriture. Le gérant s'en rend compte et, tranquille, appelle la police. L'homme est rapidement interpellé au volant de sa voiture. C'est en essayant de s'enfuir qu'il va être abattu par un des deux policiers, une femme noire de peau. La foule s'amasse autour, mais personne ne fait rien. Les blancs savent qu'ils ne peuvent pas lutter contre la toute puissance du pouvoir noir. Un enfant est là parmi la foule. Un enfant du nom de Zack Kosinski.

Zack vit à New Harlem, le ghetto blanc. Un homme, monsieur Brown, roule dans une limousine immaculée. Il a un rendez-vous incongru dans ce quartier avec deux personnes : les parents de Zack. Il est venu leur acheter leur enfant. En effet, c'est un prescient, une personne qui peut lire l'avenir. Et monsieur Brown pense que cet enfant pourrait lui être dans grand secours dans ses affaires.

C'est en partant que monsieur Brown et Zack vont avoir un terrible accident de voiture.

Voici le deuxième tome de la nouvelle grande série de Corbeyran qui comporte trois séries parallèles : Uchronie[s]. Et on peut dire qu'avec ce New Harlem, on commence à mettre certaines pièces en place par rapport au premier tome et on se rend compte des liens qui vont commencer à exister entre les séries, même si on ne fait que toucher du doigt toutes les ramifications. Et ça met en appétit tout cela. On a bien entendu à l'esprit toutes les incohérences qu'une telle série peut créer mais on compte sur le talent de Corbeyran pour tout mettre en place de manière intelligente.

Au dessin, Tibéry s'en sort très bien. On retrouve sa propre version de l'arrestation du début, qui risque aussi de débuter le premier tome de New York, j'imagine, et elle reste assez proche de celle de Chabbert. J'ai trouvé l'ambiance générale plus pesante et glauque que pour New Byzance. Mais on est toujours dans la dénonciation de notre propre société en nous faisant prendre conscience de ce que cela serait si nous n'étions pas ceux qui dominent. Et c'est vrai que cela fait froid dans le dos et fait pas mal réfléchir. Une bonne chose, donc.

C'est donc avec impatience que l'on attend le premier tome de New York, dessiné par Defali.