In nomine patris (Le missionnaire - Tome 2)
		Crippa & Buscaglia Edition : Bamboo, Collection : Grand Angle 2008, 48 pages ISBN : 978-2-35078-391-8 12,90 €

Dans le petit village de Montelago, tout le monde est rassemblé pour observer ce qu'il s'est passé durant la nuit. Une figure représentant une chouette, et certainement utilisée dans des pratiques païennes de sorcellerie et de malédiction, a été peinte sur un mur. Tout le monde pense que les sorcières sont revenues, tandis que les chemises noires prennent la situation en main pour calmer la population et repeindre le mur. Pendant ce temps, le père Jonah Bellato prend des photos, qu'il pourra tranquillement détailler quand il sera de retour dans ces quartiers.

Mais la maladie va le ralentir de ses investigations, qui se trouvent de plus en plus confrontées aux murs que dressent les habitants de Montelago. Ils veulent tous croire en leur miracle et en ont besoin. Et devoir fournir des explications à un homme qui ne les croient pas ne leur donne pas envie d'être aimables avec lui. Il y a bien le docteur qui accepte encore de lui parler, lui qui ne croie pas aux miracles, même si leur auteur est sa fille, Mariangela, une autiste qui se révèle être au centre de toute cette affaire.

Deuxième tome pour cette série atypique et deuxième plongée dans l'univers de l'Italie fasciste avec un prêtre qui n'a pas peur des retombées de ses actes. Cela fait plaisir à voir même si on peut se poser la question de savoir si cela aurait été réalisable. Mais, malgré ce point de détail, il ne faut pas bouder son plaisir, surtout que les révélations sont légion. Il plane toujours cette frontière fine entre réalité et fantastique dans les pages que l'on dévore. Et, même si on penche forcément d'un côté plus que de l'autre, il serait bien difficile d'affirmer quoi que ce soit à la fin, surtout avec la dernière planche.

En tous cas, j'espère que ce premier diptyque ne sera pas le dernier et que nous aurons la chance de retrouver le père Jonah pour d'autres enquêtes. Aura-t-il retrouvé la foi d'ici là ? Nous le saurons peut-être bientôt.