Héritage (Nini - Tome 1)
		Armant, Fafah & Andry Edition : Delcourt 2008, 48 pages ISBN : 978-2-7560-0353-5 9,80 €

Alors que l'Empereur Ottenno Kagimahara régnait sur l'Empire du Milieu, les Jin Khans essayèrent d'envahir l'Empire pour la quatrième fois. Les clans de l'ours et du tigre, qui protégeaient les frontières du Nord, eurent bien du mal à repousser les assauts de ces ennemis toujours plus nombreux. L'Empereur décida alors de faire appel à un mâle de chaque foyer pour venir renforcer ses troupes. Mais comme il avait peur que cela ne suffisse pas pour enrayer les assauts répétés des Jin Khans, l'Empereur fit aussi appel à la célèbre secte d'assassins du Bambou d'Argent. Pour mener à bien sa mission, le Bambou d'Argent décidé lui aussi de reformer sa plus efficace et dangereuse équipe : les Dragons de Jade. Mais il fallait alors retourner chercher une personne que la Matriarche du Bambou d'Argent avait délivrée de ses obligations : Saya Tru Han.

Cela fait dix ans que les hordes de Jin Khans ont été repoussées. Nini, fille de Saya Tru Han, a été élevée par ses grands parents, ses parents ayant disparus pendant la guerre. Saya ne revint jamais, et on ne sait ce qui lui est arrivé. Et son père a été mobilisé, et ne se présenta jamais aux portes de la maison. Elle a donc grandit dans l'affection de son grand père et sa grand-mère. Aujourd'hui, elle participe au grand tournoi qui est organisé tous les neuf ans. Il fait participer les moines qui s'affrontent pour tester leurs techniques de combat, mais il existe aussi un tournoi parallèle ouvert aux non combattants. Et c'est à celui-là que participe Nini. Et elle se débrouille plutôt bien, même si elle a gagné son dernier combat avec une technique des plus controversée.

Mais le tournoi va être le moment choisit par le destin pour rattraper la jeune lapine.

Avec une influence manga non dissimulée voici qu'arrive Nini, une nouvelle série chez Delcourt. Et, effectivement, l'influence nippone n'aurait pu être reniée, même si les auteurs l'avaient soutenu haut et fort. Que ce soit dans les traits, dans les visages, dans la manière de mettre en scène les combats, tout s'inspire ici de la bande dessinée japonaise. Mais on sent quand même aussi une influence de la bande dessinée occidentale dans ces pages. Par contre, il est vrai que les auteurs se sont pas mal lâchés. On a beaucoup de choses dans ce tome. Ce qui le rend parfois un rien verbeux, là où on se serait attendu à avoir plus d'action et moins de paroles.

C'est sûr, il faut taper fort avec une série comme celle-là pour attirer l'attention des lecteurs. Mais en faire de trop n'est pas forcément la meilleure des solutions. Toutefois, ce premier tome se lit avec plaisir et on attend quand même le tome 2 pour savoir ce qui va arriver maintenant à Nini. Son destin commence à lui être dévoilé. Elle a de nombreux atouts en poche pour le découvrir, mais on sent, on sait, que les embûches seront nombreuses sur sa route.