Théâtre d'ombres (Voodoo Child - Tome 1)
		Carey & Hypariet Edition : Fusion Comics 2008, 71 pages ISBN : 978-2-356-16007-2 12,90 €

En décembre 1860, à la Nouvelle-Orléans, des hommes sont réunis dans la demeure de Mason Moore. Ils discutent des possibilités de la guerre prochaine. Surtout que Mason Moore est partisan des idées abolitionnistes. Ce qui n'est pas forcément du goût de tous ses voisins. C'est ainsi qu'un certain Bussard va venir incendier son domaine et tuer ses gens pour le punir de soutenir une cause dont le sud ne veut pas entendre parler. Alors qu'elle tente de s'enfuir avec son fils, Céleste Moore va être touchée. Mais son fils plus grièvement encore. C'est alors qu'arrive Billy Sans-Blâme, qui va faire de Gabriel Moore, le jeune homme, une créature pas encore morte, mais plus tout à fait vivante. Le Voodoo Child.

Cet enfant du vaudou reviendra à la " vie " 145 années plus tard, juste après le passage de l'ouragan Katrina. Il sera aidé par monsieur Messager, un sorcier vaudou qui doit veiller sur lui, mais qui a peur de ne pas être à la hauteur. Il faut que Gabriel puisse accomplir sa vengeance sans attirer sur lui les yeux du Baron Samedi auquel il a échappé et qui l'attend.

Pendant ce temps, des jeunes filles noires disparaissent des logements provisoires que la ville a mis en place pour les victimes de l'ouragan.

Fan de super héros à l'âme damnée, à la manière d'un Spawn ou d'un The Crow, Voodoo Child est fait pour vous. Même si le principe de base de cette histoire n'est en rien révolutionnaire, la faire tenir place ancrée dans une religion méconnue comme le vaudou est intéressant. Les gens auront peut-être une moins piètre opinion du vaudou après, même s'il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre, cela va sans dire.

Cette histoire a été créée à la base par Nicolas Cage, l'acteur, et son fils, Weston. Puis, Mike Carey est arrivé au scénario et Dean Ruben Hyrapiet au dessin. Le dessin est vraiment de très bonne facture, sans aucun doute. Les passages dans l'ombre demandent parfois de s'y attarder un peu plus, mais je pense que c'est quelque chose de voulu. Au niveau du scénario, rien de révolutionnaire, comme je le disais, mais de petites touches qui apportent son originalité à l'histoire. Et puis cette couverture de Ben Templesmith

J'attends donc le tome 2 pour me faire une opinion plus tranchées sur la série, même si celle-ci est pour l'instant plutôt positive.