Ken-Ichi, le disciple ultime (Tome 1)
		Matsuena, Shun Edition : Kurokawa 2008, 191 pages ISBN : 978-2-351-42254-0 6,90 €

Ken-Ichi Shiramaka est en retard au lycée, un peu comme d'habitude d'ailleurs. Forcément, quand on va se coucher à plus d'heure pour terminer un livre, on se réveille en retard. Alors il court pour ne pas arriver en retard. Mais sur la route, une fille le met par terre par réflexe ! Elle s'excuse bien entendu, et l'aide à ranger ses livres, mais pressé par le temps il repart de suite... oubliant l'un de ses ouvrages.

Mais voilà, quand Ken-Ichi arrive en retard, l'autre fille, nouvelle dans la classe est elle à l'heure. Comment a-t-elle bien pu faire ? Cette Miu Fûrinji provient pourtant d'un lycée prestigieux... Ken-Ichi n'a pourtant pas le temps d'y réfléchir. Il doit essayer de se faire des amis (chose qu'il n'a jamais eu au collège, considéré comme un moins que rien). Pour cela, il s'est inscrit au club de karaté, mais là aussi on ne lui permet même pas de s'entraîner.

Vous le devinez sans peine, c'est Miu qui sera à l'origine du début de la transformation de Ken-Ichi. Sur un fond un peu humoristique, l'auteur parle quand même d'un phénomène assez grave et pas uniquement limité au Japon nommé ijime et qu'ici nous nommons tête-de-Turc. Aussi quand Ken-Ichi voudra prouver qu'il veut s'en sortir, de ne plus être la cible de toutes les racailles de l'école, c'est cette persévérance qui va attirer la sympathie de Miu. Elle même pratique assidument les arts martiaux et va essayer de guider son jeune ami.

Les personnages sont clairement typés. Le garçon moyen-moins en tout, qui préfère trouver toutes les solutions dans des livres guides qui ne marchent jamais bien évidemment ; la fille surdouée en tout et capable de prodiges en terme de souplesse et de force, mais qui n'a pas d'ami - étant jalousée de toute part. On n'est pourtant pas dans l'avalanche de coups spéciaux de Sumomomo momomo, loin de là, mais au contraire sur l'utilisation efficace (et un peu exagérée il est vrai) des arts martiaux. Le tout donne un bon manga, drôle et attachant même s'il suit les codes habituels du genre shônen.

Au final, Ken-Ichi est à essayer. Pour ma part je l'ai adopté sans peine. Rendez-vous au tome deux pour en savoir un peu plus sur ce que va devenir Ken-Ichi !