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Transparences |
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Ayerdhal Edition : Au Diable Vauvert
2004, 551 pages
ISBN : 2-84626-036-2
23 € |
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Stephen Bellanger travaille à Interpole. Spécialité : criminologie. Et même sil n'apprécie pas l'étiquette de profiler, Bellanger nen reste pas moins le crac des crac quand il s'agit de vous cerner une personnalité. Même s'il ne le sait pas encore. Tout droit sorti des bancs universitaires, on le charge du dossier Ann X. Une meurtrière multirécidiviste qui sévit depuis l'âge de 12 ans, un sabre ou un poinçon à la main. Ann X, avec un X pour tous ces fichiers corrompus, inexploitables (vidéos, photos, audio). Avec un X pour ces témoignages tous plus contradictoires les uns que les autres. Qui est Ann ? A quoi ressemble-t-elle ? A-t-elle les cheveux au carré, à l'iroquoise, sont-ils blonds, bruns ou châtains ? Personne n'est capable d'en faire une description précise, comme si chacun avait vu une personne différente. Transparences est un thriller. Cérébral. Les dialogues sont percutants, intelligents, diablement bien construits. De répliques en répliques, les personnages enchaînent déductions sur déductions, dans un jeu de colin-maillard où c'est à qui en apprendra le plus en en dévoilant le moins. Peut-être pas si réaliste que ça, mais extrêmement bien documenté. Ayerdhal a fait un véritable travail de prospection, de manière à donner à son histoire un socle terriblement convaincant. Une pointe de fantastique, des personnalités cyniques à souhait, un zeste d'histoire d'amour (mais avec pudeur, n'est-ce pas). Je ne connaissais d'Ayerdhal que ses Etoiles Mourantes, qu'il avait réalisé avec Dunyach. A l'époque, j'avais été assez convaincu, sans prétendre en garder un souvenir impérissable, malgré une originalité et une élégance d'écriture indéniable. Mais à côté de ce thriller, c'est de la gnognote si vous voulez mon avis. Ici, l'auteur vous donne une leçon magistrale : en matière de style comme de scénario. Tout se tient à la manière d'une pièce montée algébrique. Ann X est attachante dans son rôle de vrai-faux félin, Stephen suffisamment polyvalent pour que chaque lecteur puisse s'identifier à lui, Decaze (son supérieur hiérarchique) vraiment français dans son rôle de peau de vache sentimental(e) et Michel vraiment élégant dans son rôle de meilleur ami-sans-abri. Bravo !
Ecrite par , le 18 Mai 2004 à 22:05 dans la rubrique .
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