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Les Enfants de Dana

 
  Bouchard, Nicolas
Edition : Mnémos, Collection : Icares fantasy 2008, 274 pages ISBN : 978-2-35408-031-0 20
 

Une femme sans identité décide de tout quitter : sa vie, son travail et d'abandonner l'ensemble de ses possessions matérialistes afin d'entamer un très long voyage sans véritable but : un long voyage d'hiver. Elle est cependant habitée par des rêves étranges qui la poussent vers une direction précise : Magduired. Il existe pourtant un obstacle à l'atteinte de son objectif, ce lieu semble inconnu de tous jusqu'au jour où elle entend parler de Magdöerec. La consonance lui semblant significativement proche, elle décide de poursuivre son périple en suivant ce nouveau but qui, elle l'espère, lui apportera des réponses. Cette aventure va l'amener de l'autre côté du tunnel.

Ce roman de facture très classique raconte une quête identitaire symbolisée par une héroïne, qui s'exprime par le biais du " je " romanesque, dont on ne connaît pas les traits et que les personnages qui la côtoient se contentent d'appeler " Madame ". Elle cherche également à donner un sens à son existence, à trouver sa place dans un monde qui lui apporterait sérénité et apaisement puisqu'elle a fui ce qu'elle croyait constituer son seul univers. Á l'origine de ce départ on devine un drame personnel qui se dessine au fil du récit tout comme sa réelle nature et son rôle dans l'éternel affrontement du bien et du mal ou plus précisément entre l'obscurité et la lumière. On peut souligner une certaine absence de manichéisme dans cette histoire, le personnage n'accordant aucun crédit à la prédestination d'une espèce à pencher d'un côté plutôt qu'un autre. Ce livre a pour toile de fond la mythologie celte et la Bretagne peuplée de créatures magiques, de monstres et d'anciennes divinités vivant de manière simple et proche de la nature dans un équilibre précaire ainsi qu'une tension palpable.

Cette quête est aussi valable pour les quatre adolescents qui traversent ce roman, car ils ne connaissent ni leur parenté, ni la place exacte qu'ils ont à tenir dans l'ultime bataille qui se profile au fur et à mesure des pages. Ils symbolisent chacun un des quatre éléments fondamentaux : la douce Yrsa représentant l'eau, l'indomptable et pleine de tempérament Skadi incarnant l'air, le taciturne Sividur personnifiant la terre et l'infatigable Alwin détenant quant à lui, les pouvoirs du feu.

Cette oeuvre reste agréable à lire. Le style est fluide, poétique parfois et l'écriture est plaisante à l'exception notable de la surexploitation de la locution adverbiale " par contre " qui, tout au contraire, alourdit les phrases (voir page 208). Un " en revanche " de temps à autre aurait été apprécié ou tout simplement plus correct. Il existe aussi un passage curieux à la page 207 qui décrit des monstres appelés " fomoires ". On les présente comme des créatures effrayantes ne possédant qu'un oeil, un bras et une jambe. Il est donc surprenant de découvrir cette bête en train de sauter d'un pied sur l'autre ! Ce roman ne contient rien de choquant ni de scabreux. Il dépeint même avec un certain talent les premiers émois et désirs adolescents, lorsque les garçons et les filles sont attirés l'un vers l'autre mais ne savent pas exprimer ces sentiments autrement qu'avec maladresse ou brusquerie. Il s'apparente plus à un conte composé à l'aide des fondements mythologiques et on a affaire sans conteste à une oeuvre romantique qui joue avec les codes du genre déjà bien établis comme la thématique de l'amour impossible, ou bien encore celle de l'amour rejeté et par voie de conséquence la jalousie. Il n'y a donc rien de révolutionnaire dans  ce livre qui n'ait déjà été exploité ailleurs et à plusieurs reprises, cependant le moment est distrayant et dépaysant, Nicolas Bouchard réussissant à force de talent à restituer à son oeuvre l'attrait de la découverte.

Ecrite par Sig, le 31 Mars 2008 à 18:03 dans la rubrique Roman Fantasy .
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