Etrangère
		Quesne, Didier Edition : Nestiveqnen 2001, 334 pages ISBN : 2-910899-27-6 18,14 €

Lirelle n'est pas une femme comme les autres. Née différente, elle a un esprit simple et n'arrive pas à parler. Elle fut donc naturellement mise à l'écart de la société, et devint gardienne des chèvres de ses parents. Seulement, un soir, alors qu'elle était sur le point de rentrer chez elle, un évènement étonnant se produisit. Sans qu'elle sache pourquoi ni comment, elle fut embarquée par une lumière intense

et se retrouva allongée dans les ronces. Mais elle s'aperçut rapidement qu'elle n'était plus dans son monde. Que lui était-il arrivé ? Elle l'apprit rapidement, en espionnant des personnes qui tuèrent d'une manière fort barbare la chèvre qui était passée dans la lumière avec elle : elle était une "perturbation", une chose ramenée par un Mèn d'un de ses voyages dans d'autres mondes. Et tant qu'elle serait présente dans ce monde étrange, les hommes capables de telles prouesses ne pourraient plus s'adonner à leurs voyages. Elle courait donc un grand danger.

Seulement, rapidement, elle se rendit compte qu'elle avait hérité des dons de la personne qui l'avait ramené dans ce monde : Mèn-Gi. Et heureusement pour elle puisque ce monde n'est pas réellement celui que l'on peut entendre dans les contes de fées

Acheté sur les conseils de quelqu'un, parce que je n'avais pas la chance de connaître Didier Quesnes, je dois dire que je n'ai pas été déçu. Bien que l'on commence avec une héroïne qui peut paraître classique et presque parfaite, quoi que de base simplette, on en vient rapidement à trembler pour elle. Les évènements qu'elle vit ne sont pas vraiment pour nous faire aimer le monde dans lequel elle a atterri. Et ça, j'adore. J'aime quand l'auteur maltraite son héros, ne le laissant pas seulement être le personnage central de l'histoire, mais aussi une victime des évènements. Et victime, Lirelle le sera plus d'une fois dans ces pages.

Ce que j'ai beaucoup apprécié aussi c'est de trouver une fantasy écrite par un homme, mais avec quelques touches de ci de là qu'on pourrait naturellement attribuer à une femme. Et c'est extrêmement appréciable, parce que cela donne une saveur différente aux mots.

Bref, encore une fois, Nestiveqnen nous propose une histoire forte illustrée par la talentueuse Sandrine Gestin. Que du bonheur.