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Le goût de l'immortalié |
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Dufour, Catherine Edition : Mnémos
2008, 267 pages
ISBN : 978-2-35408-026-6
20 € |
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Beaucoup de prix gagnés, une réedition avec des p'tites choses en plus, Le Goût de l'Immortalité risque fort de devenir immortel... N'ayant pas lu le livre à sa sortie, je serais bien en peine de vous dire ce qu'il y a de nouveau là-dedans. En revanche, je peux vous dire ce que j'en ai pensé... Avant même de parler du roman en lui-même, causons un peu de quelque chose de rare et de fort intéressant. A la fin du livre, il y a deux chapitres de l'auteur sur ses influences, ce qui l'a inspiré. Et bien, c'est une idée de génie. Ca nous permet de comprendre des choses, de re-faire le roman après coups, de sentir ne serait-ce qu'un peu ce que l'écrivain a voulu faire ou dire. Ca peut paraître anodin, mais savoir qu'il a été écrit à la plume me fait avoir encore plus de respect pour cet ouvrage... Donc, soyez prévenu, après votre première lecture, vous serez peut-être tenté de re-lire Le Goût de L'Immortalité. J'ai du mal à me prononcer vraiment sur ce roman. Beaucoup de pensées m'ont traversée pendant ma lecture. Bref résumé, une vielle dame écrit une lettre où elle raconte sa vie. Différents personnages vont croiser sa route et des évènements historiques vont influencer son destin hors norme... Nous sommes en 2113, en Chine et au final, le monde a changé mais peut-être pas tant que ça. Car l'humain reste toujours obsédé par le pouvoir et la mort... D'un côté, j'aime beaucoup la construction, la lettre est une forme littéraire qui offre beaucoup de liberté et Catherine Dufour s'en sert avec brio. Le récit est somme toute assez simple, tout coule au final de source et si on n'est pas surpris, ce n'est pas bien grave car on se laisse emporter par le moiteur de l'ambiance, l'horreur de ce qui se trame, sans pour autant sourciller. Je m'explique. Selon moi, le force de ce roman réside dans le fait que tout coule. Tout passe comme du p'tit lait alors que le propos aurait de quoi horrifier. C'est sûrement la façon la plus intelligente de faire passer certains messages. Car quand, après coups, on s'aperçoit que l'on a lu ce livre d'une façon tranquille, on se dit que le monde va plus mal qu'on ne le pense... D'un autre, même si je ne nie en aucun cas la qualité littéraire de Catherine Dufour, je trouve parfois le style en décallage avec le propos. C'est très léché, il y a un écrivain avec un grand E, c'est certain. Cependant, je trouve que par moments, c'est presque trop travaillé et cela allourdit quelque peu certains passages, en particulier lorsqu'il s'agit de décrire de "l'action". Après, je conçois que c'est une seule et même personne qui écrit cette lettre, cela reste donc cohérent. Je regrette donc que cela soit au final le personnage qui mêne l'écriture et peut-être pas assez l'auteur... J'avoue aussi que j'ai trouvé le démarrage un peu long. Non pas dans l'action mais dans l'ambiance. Une fois qu'on y est, on ne le lâche pas, mais il faut un peu de persevérence... Vous me trouvez dure ? N'en croyez rien ! C'est justement parce que j'ai aimé Le Goût de L'immortalité que je suis critique. Et puis, j'ai toujours été plus subjective qu'objective en art... Passons... Lecteurs, lectrices, si vous aimez la littérature, délectez vous du Goût de l'Immortalité. PS. L'illustration de couverture est vraiment jolie...
Ecrite par , le 19 Mars 2008 à 14:03 dans la rubrique .
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