MÄR Omega (Tome 1)
		Hoshino, Kôichirô & Anzai, Nobuyuki Edition : Kana 2008, 198 pages ISBN : 978-2-5050-0280-2 6,25 €

Voilà six ans déjà que Ginta a sauvé le monde de Mär Heaven des griffes de l'échiquier. Sa statue ainsi que celle de Babbo trône dans de nombreuses cités, tout comme celle de Hannaü où vit Kaï. Cependant ce dernier est triste car il n'a jamais su manier d'Ärm, alors que de nouveaux types ont fait leur apparition qui ne nécessitent pas d'entrer en symbiose magique. Du coup de nombreuses personnes s'en sont approprié et font des tournois entre eux. Kaï et son père trouvent que ces nouveaux types sont bel et bien contre nature, voire dangereux. Dans la forêt alentours, Kaï est surpris par un brigand qui l'oblige à fuir et à tomber dans un lac où il découvre... Babbo !

Série dérivée de Märchen Awaken Romance, MÄR Omega est née de la collaboration de Nobuyuki Anzai - créateur de ce monde - avec l'idée originale du scénario, et un de ses anciens assistants, Kôichirô Hoshino. Le monde est donc repris, avec une belle adaptation du contexte. Le jeune Kaï se montre un personnage assez classique pour un shônen, plein de rêves - il est fan de Ginta et veut lui ressembler - mais sans capacités spéciales apparentes. La suite s'avèrera bien sûr différente et le personnage va évoluer au contact d'autres. On aura ainsi plaisir à retrouver quelques figures connues comme Alvin ou la belle Dorothy. Mention très bien de même pour avoir conservé la loi de Galdéa qui était à la base du personnage de Dorothy dans la série originale.

Le dessin par contre n'atteint pas la fluidité du trait d'Anzai. Dommage. Le personnage féminin amie du futur héros, Elisa, n'est pas encore assez bien intégré. On se demande d'ailleurs pourquoi elle est là.

Mais qu'est-ce que ce monde est bien fichu... et l'idée d'Anzai garde toute sa fraîcheur. Le résultat est qu'on ne s'ennuie pas du tout, et l'on est prêt à découvrir les secrets restants de Mär Heaven. La série sera malheureusement plus courte que la première, quatre volumes à peine, n'ayant pas eu au Japon le succés escompté. Sans doute le dessin et l'expérience d'Anzai en terme de mise en scène aura fait défaut. Pour ma part j'aime, et je le revandique !