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Ya San |
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Huang, Jia Wei & Wang Bang Edition : Kana, Collection : Made in
2007, 120 pages
ISBN : 978-2-5050-0188-1
8,50 € |
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Mupansen est un village parmis les plus pauvres de la banlieue de Zhihai. Et en ce mois d'août, c'est pire que tout. La sécheresse crée un manque d'eau potable comme il n'y en a jamais eu. De même, les pêcheurs ne sortent plus, le prix du poisson étant trop bas pour le coût d'aller le chercher. San est un jeune garçon de Mupansen. Il est un peu différend des autres, car il supporte mal la lumière du soleil. Son père est pêcheur, et lui-même vit dans uen barque où il avait été trouvé tout bébé. Mais voilà, uen fillette, amie de Ya San, vient d'être retrouvée morte dans le canal. Que c'était-il donc passé ?
Ya San est une oeuvre atypique en soi. Le monde décrit est plein de misère humaine, de maladies, où il semble que rien ne peut aider la population à s'en sortir, face aux nantis de la ville et leurs privilèges - personnes que nous ne verrons d'ailleurs pratiquement pas. Dans cette atmosphère morbide le récit est narré de bien étrange façon, d'un oeil complètement extérieur. D'ailleurs il y a bien plus de cadres narratifs que de bulles de dialogues. C'est peut-être cette narration, plus proche que de la nouvelle que de la bande dessinée en elle-même, qui a séduit le scénariste Corbeyran, bien connu des amateurs de BD Franco-Belge pour ses scénarios de qualité (ce n'est pas Clark qui me contredira).
Ceci dit, le dessin n'est pas en reste, décrivant dans un noir et blanc pronnoncé les horreurs vécues par ce peuple qui n'y est pour rien. les lieux sordides font places parfois a la majestueuse villa ou à l'usine de navires. A noter aussi l'effort fait par les traducteurs de Kana pour nous expliquer la façon exacte de pronnoncer les noms chinois qui parsèment le récit.
Tout ceci fait de Ya San une oeuvre tout à fait à sa place dans cette collection de prestige qu'est Made In, éditée chez Kana. Nul doute que ce recueil, fait en tant que devoir de fin d'étude pour son dessinateur Huang Jia Wei, avec sa toute première parution de plus de cent pages. Chapeau ! Ceci prouve que la bande dessinée chinoise, le man hua, a aussi sa place dans les éditions de prestige.
Ecrite par , le 27 Décembre 2007 à 01:12 dans la rubrique .
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