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50° Au-dessous de Zéro |
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Robinson, Kim Stanley Edition : Presses de la Cité
2007, 488 pages
ISBN : 978-2-258-07336-4
23 € |
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Après avoir connu les inondations, Washington à peine remise de ses émotions mais certainement pas des dégâts occasionnés, se voit infliger cette fois un hiver rigoureux induit également, aussi paradoxal que cela puisse paraître, par le réchauffement climatique puisque la fonte des glaces polaires entraîne un changement au niveau du fonctionnement du Gulf Stream. Frank Vanderwal, qui a résilié le bail de son appartement en prévision de son départ de la Fondation nationale pour la science (NSF), se trouve fort dépourvu lorsqu'il décide finalement de demeurer dans la capitale fédérale ravagée, où trouver un logement décent relève du miracle et d'une poignée de gros sous. 50° Au-dessous de Zéro est le deuxième volet d'une trilogie entamée avec Les Quarante Signes de la Pluie. Cette fois, l'action projette sur le devant de la scène Frank, qui a renouvelé son contrat avec la NSF, alors que les Quibler sont relégués au second plan bien que le rôle de Charlie auprès du sénateur Chase soit souligné ainsi que la personnalité particulière de son fils Joe et le travail d'Anna. En parallèle de la course menée par les scientifiques pour alerter les pouvoirs publics, les acteurs principaux de la fondation essayant de trouver un moyen de sensibiliser les candidats à la dégradation climatique qui influe sur les conditions de vie sur Terre, se déroule la course poursuite des élections présidentielles avec dans le viseur la Maison Blanche. L'auteur met donc en lumière le rôle primordial que doivent jouer les scientifiques à tous les stades, notamment informatif et en terme d'action concrète et intellectuelle en continuant les recherches. Cependant, cet opus ne provoque pas l'enthousiasme ressenti lors de la découverte du premier tome. En effet, les observations, la distanciation et les comparaisons de Frank avec les comportements sévissants durant la période paléolithique sont parfois ennuyeuses. Son regard extérieur joue le rôle d'analyse ce qui a pour conséquence de ne pas impliquer le lecteur et l'acte de lecture se métamorphose en simple survol alors que le propos se veut capital. De plus la relation qu'entretient Frank avec Caroline, la jeune femme rencontrée dans un ascenseur dans le premier livre, est quelque peu embrouillée et difficile à suivre à cause des affaires d'espionnage qui y sont mêlées. Par ailleurs, il y a beaucoup de répétitions et ce à plusieurs niveaux : les choix de vie de Frank, ses habitudes, les explications à propos de certains phénomènes climatiques etc. Ceci donne l'impression de tourner en rond à l'instar du personnage principal qui connaît un passage à vide dans son existence à la suite d'un affrontement qui a réduit son nez à un organe mort, ce qui n'est ni passionnant ni constructif. Ces remarques sont peut-être à l'origine du désaveu éprouvé à la lecture de cette uvre : on a déjà effectué le voyage avec Les Quarante Signes de la Pluie et on attendait mieux de la suite qu'une simple répétition. La conclusion de cette chronique est un appel solennel lancé ce quinze décembre aux auteurs de science-fiction, afin de faire diminuer de manière visible la prolifération de cette arme de perturbation massive qu'est l'acronyme. Ici le lecteur est submergé par les noms d'institutions étatiques pour la plupart et, par voie de conséquence, croule sous les NOAA, FONZ, EPA, OMB et autre FCCSET. L'acte de se reporter à des notes de bas de page ou bien à des éclaircissements se trouvant entre parenthèses et qu'on ne rencontre plus par la suite est vraiment pénible, agaçant et gênant. Cela complexifie à outrance des histoires qui ne sont déjà à la base pas toujours évidentes à comprendre. Alors s'il vous plaît faites un geste pour l'amélioration des conditions du lecteur de science-fiction débutant à l'approche des fêtes de fin d'année. À bon entendeur !
Ecrite par , le 18 Décembre 2007 à 15:12 dans la rubrique .
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