Yapou, bétail humain (Tome 1)
		Numa, Shôzô & Egawa, Tatsuya Edition : Kami 2007, 220 pages ISBN : 978-2-35100-148-6 14,90 €

Ce manga est pour adultes. Dans les propos qui vont suivre se trouvent des mots crus non adaptés aux jeunes personnes.

Dans les années soixante, Clara Von Kotwitz se promène à cheval avec son fiancé Sebe Rinichiro, un brillant étudiant japonais. Leur vie en Allemagne de l'Ouest est douce, mais tout ceci va bientôt changer.

Désireux de se débarrasser de sa sueur, Rinichiro va se laver dans l'eau du torrent de la montagne. Mais une explosion de fait ressentir. Prennant peur pour sa compagne, c'est toujours nu que Rinichiro s'élance pour voir si tout allait bien. Fort heureusement elle n'avait pas été blessée et intrigués, ils découvrent que l'explosion est due à un OVNI qui s'est écrasé. A l'intérieur se trouve deux êtres. Une magnifique jeune femme blanche, et un monstre difforme jaune.

Suivent après nombre de pages de délire cosmique qui portent sur des sujets qui font mal : le racisme avec des idées pas si éloignées de celles du troisième Reich, la société matriarcale au sens le plus fort, les privilèges de la noblesse et surtout le sexe, qui découle des trois premiers thèmes cités. Shôjô Numa a décrit dans son roman éponyme une société extraterrestre bien différente de la notre après avoir remarqué comment les Japonais ont courbé l'échine face à l'oppression américaine sur leur sol suite à la deuxième guerre mondiale. Du coup il va loin dans ses élucubrations, plaçant son propre peuple, "Yapou" à l'état de bétail avec lequel la race divine blanche à tout contrôle.

En bref il faut avoir du coeur à lire ce manga qui illustre parfaitement ces idées. Par contre, j'ai trouvé la narration trop linéaire, avec une voix off qui se charge de tout, limite à penser à notre place. Autre petite erreur, la page de couverture se trouve côté français alors que le livre est publié dans le sens japonais, mais bon là je pinaille. Ce qui est par contre important, c'est qu'il est nécessaire de comprendre que l'écriture de ce livre est à prendre au deuxième degré, à l'égal des écrits du Marquis de Sade en France par exemple. Pour ma part, je suis très dubitatif sur cette histoire... déroutante et révoltante.