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Dernier exil (Tome 2) |
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Jean-Michel Ponzio Edition : Carabas
2007, 54 pages
ISBN : 978-2-35100-269-8
13,00 € |
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Et on progresse dans le voyage dans la causalité ! Souvenez vous : Poldonsky voit les choses telles qu'elles le seront dans le futur. De futur proche, le décalage s'intensifie et on a quitté notre homme avec plusieurs mois de décalage à la fin du premier tome. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne s'arrange nullement ici... Poldonsky en arrive à ne voir que des squelettes mouvants... La mort est ainsi partout, et la seule façon de voir des êtres encore en chair devient rapidement de scruter les enfants poussés dans des poussettes. Et le délire continue... Notre artiste malade assiste à sa propre mort, en se scrutant dans la glace. Il assiste ainsi au moment où la vie quitte son regard, et il devient même important pour lui à ce moment d'essayer d'évaluer l'avance qu'il a, afin de déterminer le moment de sa mort réelle. Et lorsqu'on en est là, tout s'enchaîne... Les squelettes deviennent de plus en plus rarement entiers, et les vivants commencent à être aperçus à l'état de poussière ! Mais que verra donc Poldonsky ensuite ? Il a déjà vu mourir Armande, sa compagne, pendant que celle-ci rompait avec lui. Tout va de plus en plus mal, jusqu'à ce que Dagerlöff, le vieux responsable de cet état, réapparaisse enfin et lui demande de regarder les formes diaphanes... J'étais déjà très emballé par le premier tome, notamment par cette histoire très originale, tirée du roman de Jacques Spitz, Lil du purgatoire. Eh bien, depuis, j'ai lu tout ce qui se présentait de Jean-Michel Ponzio (Le complexe du chimpanzé, Genetiks chez Futuropolis) et bon sang, ce tome ne déroge pas à la règle : quel talent ! Le dessin s'appuie sur une solide base de photos, ce qui le rend ultra réaliste, et Ponzio nous le rend fort sombre, ce qui colle bien sûr à merveille à cette histoire. Petit bémol toutefois, n'attendez pas de gros travail sur les expressions, puisque vous ne croiserez ici quasiment que des squelettes aux orbites béantes... Mais c'est le scénario qui veut ça. Si vous êtes à la recherche de ce genre de BDs originales, sortant du lot et de la quantité de sorties franco-belges de chaque mois, ne cherchez plus : Dernier exil est un petit bijou, un de ceux que parviennent à nous offrir les éditions Carabas.
Ecrite par , le 20 Octobre 2007 à 08:10 dans la rubrique .
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