La voix du Setta - Première partie (Ether - Tome 1)
		Jarry, Lapeyre & Brants Edition : Delcourt 2007, 48 pages 12,90 €

Une sorte de vaisseau rocailleux approche d'une planète. Il tire des sortes de missiles qui, en touchant le sol, n'explosent pas. Il se fichent dans la terre et en sortent des tentacules dont le bout est une bouche agressive. D'ailleurs, un animal passant par là en fait les frais.
Alors qu'elle est de garde pour la fête de la seconde lune, Gamih voit une femelle oudouk se faire attaquer par une meute de yénins. Ils ne viennent jamais aussi loin habituellement, et cela a quelque chose d'étrange.

Comme il se doit, Gamih va sauver la maman, mais l'uf qu'elle était venue pondre ne semble plus renfermer aucune vie. Au mépris des enseignements de son mentor, Edraar, Gamih va alors manipuler l'Ether, comme elle en a le grand pouvoir, pour redonner vie au bébé oudouk. C'est à ce moment qu'arrive Edraar, justement. La prophétesse, mère adoptive de Gamih, s'est réveillée et elle veut la voir.

Des jours sombres semblent s'annoncer pour la population de la planète Sio.

Un mélange fantasy/SF en bande dessinée, ça a déjà été fait maintes fois. Par contre, quand c'est l'équipe Jarry/Lapeyre/Brants qui s'y colle, cela donne tout de suite une autre dimension à la chose. Ils ont maintenant l'habitude de travailler ensemble depuis Les chroniques de Magon et ils maîtrisent leur sujet à fond. Bon, par contre, il faut bien dire qu'au niveau de l'originalité, c'est pas trop ça. Une jeune fille investie d'immenses pouvoirs dont on ne connaît pas trop l'origine qui va avoir un destin exemplaire pour sauver son monde et son peuple aidée en cela par son mentor secret et un jeune crétin amoureux d'elle, on a déjà fait mieux. Pourtant, à la lecture de ce premier tome d'Ether, on ne s'ennuie pas une seule seconde. La maîtrise du scénario et du dessin doit y faire beaucoup aussi.

Les dernières planches annoncent peut-être un début d'explication pour le prochain tome. Même si celles-ci sont convenues, elles seront les bienvenues. Et même si elles sont téléphonées, je suis sûr qu'on prendra plaisir à les découvrir quand même. Mine de rien, on s'attache à Gamih pendant ces quelques pages.