La rêveuse (Tome 1)
		Yao, Fei La Edition : Casterman, Collection : Hua Shu 2007, 164 pages ISBN : 978-2-203-00437-5 5,95 €

Li Mengling est une jeune fille chinoise de quinze ans tout à fait normale, ou presque. Elle n'est pas spécialement belle, elle aime les mangas, est toujours en retard pour se lever parce qu'elle s'endort trop tard et que sa maison est loin de son école. En plus elle est gaffeuse, ce qui lui vaut d'être plus punie qu'à son tour. Mais elle a bon fond, elle souhaite au fond d'elle même devenir cette Super-nana, une magical Girl d'un manga particulèrement belle et forte. Ainsi, quand elle voit qu'une jeune femme au milieu de la mer crie à l'aide, elle n'hésite pas une seconde à plonger. Elle aurait peut-être dû, vu d'une part qu'elle ne sait pas nager, et d'autre part qu'elle vient de perturber un tournage de cinéma...

Heureusement pour elle, l'équipe est très gentille et la soigne. Ils lui donnent même un serre-tête bizarre qui était dans les accessoires en remplacement de la pince à cheveux qu'elle a perdu. Le retour à la maison est épique, son père étant un personnage très exentrique occupé la plupart du temps à regarder des dessins-animés à la télévision. Oh, il aime énormément sa fille, la suite le prouvera, mais il est quand même vraiment bizarre. Lasse des événements de la journée, Menling s'endort vite... se réveillant par une lumière intense et flottant dans l'espace. Devant elle, une sorte de fée qui se nomme Poupée Annie. Elle va lui expliquer que son serre-tête a des capacités d'amplificateur magique, et du coup, Menling pourra réaliser ce qu'elle veut, dans la réalité, pendant qu'elle rêve.

Si le deuxième tome que j'avais eu l'occasion de lire précédemment m'avait laissé un peu dubitatif du fait de l'humour absurde mais dont l'auteur tient compte pour les événements qui se déroulent, ce premier opus est assez de la même veine. Sauf que l'ouverture, en quatre partie, est encore pire ! Il y a une raison à cela. Il s'est écoulé dix ans entre le moment où Yao Fei La a créé cette série, et sa publication en Chine. Du coup les idées ont évolué, les graphismes se sont affinés, le scénario s'est assagi. Ainsi une deuxième héroïne apparaît une fois mais ne verra plus le jour dans la suite (dommage, son coup de crayon semblait du meilleur goût comme vous pourrez le constater à la page 45).

Voilà, donc une série humoristique où le côté magical girl n'est pas vraiment (même très loin de là) primordial. Ce sont les rapports humains qui priment, notamment avec la rencontre des occupants de la Maison de l'Univers dont je vous ai déjà plus longuement parlé dans ma chronique du tome deux. Globalement, c'est une série amusante, même si elle n'est pas à proprement parler indispensable dans sa collection. Enfin seuls six volumes sont prévus en tout, rien ne vous empêche de la découvrir et, pourquoi pas, l'acquérir.