Amakusa 1637 (Tome 3)
		Akaishi, Michiyo Edition : Akiko 2005, 192 pages ISBN : 2-7545-0005-7 6,95 €

La demoiselle Kicho, favorite du seigneur de Shimabara, a bien changé au contact de Natsuki, qui se fait passer pour le futur Shiro d'Amasuka. De sa position froide et élevée, elle a redécouvert la joie de vivre en donnant de ses biens en riz aux pauvres qui ne pouvaient payer l'impôt. Elle s'avère aussi être une amie d'Eiji, un de leur compagnon du XXI^ème siècle et génie dans tout ce qui est scientifique. Le lendemain matin, Natsuki part à la recherche de Miyamoto dans la direction de la vallée de l'enfer. Les chrétiens de là-bas y sont enfermés et seront suppliciés, même femmes et enfants. Pourtant ils gardent espoir, car ils ont entendu des rumeurs sur un messager de Deus qui aurait sauvé une famille d'une mort certaine, coupé les mains de soldats sans épée et que l'ombre du seigneur serait apparue derrière son dos.

Cela, Miyamoto comprend que c'est en partie inexact, mais la croyance populaire au XVII^ème siècle est ce qu'elle est. L'arrivée d'Eiji va encore renforcer cette idée, par un phénomène d'illusion d'optique. Puis Natsuki décide de changer le cours de l'histoire, en allant voir les différents seigneurs, et refusant tout net l'idée de rechercher à rentrer à leur époque. L'arrivée de Yatsuka va changer la donne, mais la personnalité de sa camarade a des propriétés bien étranges parfois. L'idée de Michiyo Akaishi, c'est de nous faire comprendre non pas que la religion chrétienne est meilleure que les autres, mais juste dans que le gouvernement à l'ère Edo du Shogun et ses seigneurs ont mis l'isolationnisme japonais à son paroxisme, en réduisant les contacts extérieurs à une seule enclave. La religion chrétienne apportée par les Portugais est donc bien sujette à la désaprobation, devenant une véritable chasse aux sorcières. Ceci dit, la vision du christianisme dans cette série est quand même bien romancée, donc il faut prendre du recul face à ces enseignements.

Néanmoins, Amakusa 1637 est un bon mélange d'histoire et de divertissement. A ce titre, il mérite une lecture.